VOS DROITS

 

 

 

 

 

https://www.harkis.gouv.fr/la-commission/la-loi-portant-reconnaissance-de-la-nation-envers-les-harkis

 

La loi portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis

La loi 2022-229 assure un travail de mise en œuvre et de suivi des mesures de reconnaissance de la Nation et de solidarité en faveur des harkis.

Une Commission nationale indépendante

La Commission nationale indépendante des Harkis a été mise en place dans le cadre de la loi du 23 février 2022. L'instance a pour mission de porter reconnaissance envers les Harkis et de porter réparation des préjudices qu’ils ont subis.

 

Le 20 septembre 2021

Emmanuel Macron prend la parole à l’Élysée en présence de Harkis et de leurs familles. Lors de cette déclaration, il demande pardon aux Harkis, reconnaît les dommages dont ils ont été victimes et admet qu’ils ont été abandonnés par la France et que certains d’entre eux ont été accueillis dans des conditions indignes en métropole à partir de 1962.  

Le 3 novembre 2021

À la suite de la déclaration du président de la République, le gouvernement soumet au parlement un projet de loi portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local. Ce projet de loi porte également réparation des préjudices subis par les Harkis et leurs familles, du fait de l’indignité de leurs conditions d’accueil et de vie dans certaines structures sur le territoire français. La loi n°2022-229 est promulguée le 23 février 2022.

Article 4 de la loi n°2022-229 du 23 février 2022 :

Il est institué auprès du Premier ministre une Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis, les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et les membres de leurs familles.

La création d’une Commission en faveur des Harkis

La loi encadre le travail de réparation et l’activité de reconnaissance. Ces missions sont attribuées à la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les Harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie (CNIH). Elle est installée le 11 avril 2022 à Matignon par le Premier ministre.

Le droit à réparation

Pour qui ?

Les Harkis et leurs familles ayant séjourné dans une ou plusieurs structures d’accueil entre le 20 mars 1962 et le 31 décembre 1975 peuvent constituer un dossier auprès de l’Office National des Combattants et Victimes de Guerre (ONaCVG). La liste des structures d’accueil ouvrant droit à réparation figure dans le décret n° 2022-394 du 18 mars 2022

Présentation du dispositif

Procédure

Les demandes d’indemnisation forfaitaires sont d’abord instruites par le département Reconnaissance et Réparation de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (chargé des paiements et de ses dépenses). La Commission réunie en session plénière statue ensuite sur les demandes présentées par les bénéficiaires. 

Dans le cadre de l’instruction du dossier, le délai légal de six mois de traitement des dossiers court à partir du deuxième accusé de réception, qui indique que le bénéficiaire a été informé de l’examen de son dossier par la Commission. Ainsi, la Commission n’oppose pas le délai de forclusion au bout de six mois.

Montant

Le montant de l’indemnité versée aux bénéficiaires est proportionnel à la durée du séjour en structure d’accueil. 

Le barème est fixé à : 

  • forfaitairement :
    • 2 000 euros pour un séjour de moins de trois mois ;
    • 3 000 euros pour un séjour entre trois mois et un an ;
  • le montant est augmenté de :
    • 1 000 euros par année supplémentaire débutée (y compris la première année).

En cas de décès

Si un bénéficiaire décède avant les délibérations de la Commission, le dossier sera tout de même examiné et l’indemnisation sera versée à ses ayants droit.

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Structures ouvrant droit à l'indemnisation :

ANNEXE
LISTE DES STRUCTURES MENTIONNÉES À L'ARTICLE 8


Saint-Hilaire (Allier) ;
Bayons (Alpes-de-Haute-Provence) ;
Saint-André-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) ;
Jausiers (Alpes-de-Haute-Provence) ;
Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) ;
Ongles (Alpes-de-Haute-Provence).
La Cavalerie-Larzac (Aveyron) ;
Rosans (Hautes-Alpes) ;
Montmorin (Hautes-Alpes) ;
Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) ;
Roquesteron (Alpes-Maritimes) ;
L'Escarène (Alpes-Maritimes) ;
Valbonne (Alpes-Maritimes) ;
Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) ;
Largentière (Ardèche) ;
Largentière, centre d'accueil de Neuilly-Nemours (Ardèche) ;
Montoulieu, hameau de Ginabat (Ariège) ;
La Pradelle (Aude) ;
Narbonne, centre d'hébergement de Saint-Salvayre (Aude) ;
Saint-Martin-des-Puits (Aude) ;
Villeneuve-Minervois, hameau de Pujol-de-Bosc (Aude) ;
Brusque (Aveyron) ;
La Loubière (Aveyron) ;
Saint-Rome-de-Cernon (Aveyron) ;
La Ciotat (Bouches-du-Rhône) ;
La Roque d'Antheron (Bouches-du-Rhône) ;
Fuveau, hameau du Brogilum (Bouches-du-Rhône) ;
Jouques, hameau du Logis d'Anne (Bouches-du-Rhône) ;
Mas-Thibert, centre d'hébergement Le Mazet (Bouches-du-Rhône) ;
Chalvignac (Cantal) ;
La Tremblade (Charente-Maritime) ;
Cognac (Charente) ;
Baigneux-les-Juifs (Côte-d'Or) ;
Villiers-le-Duc (Côte-d'Or) ;
Vanvey-sur-Ource (Côte-d'Or) ;
Vernot-Saussy (Côte-d'Or) ;
Is-sur-Tille (Côte d'Or) ;
La Courtine, centre d'accueil au camp militaire de La Courtine (Creuse) ;
Antonne-et-Trigonant, lieu-dit de Lanmary (Dordogne) ;
Beaurières (Drôme) ;
Zonza (Corse-du-Sud) ;
Lucciana, lieu-dit de Casamozza (Haute-Corse) ;
La Grande Combe (Gard) ;
Saint-Maurice-l'Ardoise (Gard) ;
Saint-Sauveur-Cramprieu (Saint-Sauveur-des-Pourcils avant 1987), hameau de Villemagne (Gard) ;
Juzet d'Izaut (Haute-Garonne) ;
Mirande (Gers) ;
Avene, hameau de Truscas (Hérault) ;
Lodève (Hérault) ;
Saint-Pons-de-Thomières, hameau du Plô de Mailhac (Hérault) ;
Roybon, Roybon 1 et Roybon 2 (Isère) ;
Nantes, caserne Mellinet (Loire-Atlantique) ;
Bias, également appelé « centre d'accueil des rapatriés d'Algérie » (CARA) (Lot-et-Garonne) ;
Cassagnas (Lozère) ;
Mende (Lozère) ;
Villefort (Lozère) ;
Chadenet (Lozère) ;
Meyrueis (Lozère) ;
Chanac (Lozère) ;
Saint-Etienne-du-Valdonnez (Lozère) ;
Bitche, centre d'accueil au camp militaire de Bitche (Moselle) ;
Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) ;
Hameaux de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) ;
Camps de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) ;
Magland (Haute-Savoie) ;
Roussillon-en-Morvan, hameau de Glennes (Saône-et-Loire) ;
Amiens, citadelle d'Amiens (Somme) ;
Doullens, citadelle de Doullens (Somme) ;
Arfons, hameau des Escudiers (Tarn) ;
Puycelci-la-Grésigne, camp de la Janade (Tarn) ;
Anglès (Tarn) ;
Vaour (Tarn) ;
Bormes-les-Mimosas (Var) ;
La-Londes-les-Maures (Var) ;
Néoules (Var) ;
Saint Maximin-la-Sainte-Baume (Var) ;
Collobrières, hameau de la Capelude puis de La Capelle (Var) ;
Montmeyan (Var) ;
Pignans (Var) ;
Saint-Paul-en-Forêt (Var) ;
Gonfaron (Var) ;
Le Muy (Var) ;
Rians (Var) ;
Saint-Raphaël, hameau d'Aigue-Bonne (Var) ;
Apt (Vaucluse) ;
Sault (Vaucluse) ;
Cucuron (Vaucluse) ;
Pertuis (Vaucluse) ;
La Rye Le Vigeant (Vienne).

Liste des 45 nouvelles structures ajoutées par la suite aux précédentes :
-   Sissone : les baraque formant « le village » à la lisière du camp militaire (Aisne) ;
-   Manosque : cités des Quatre saisons (Alpes de Haute-Provence) ;
-   Cannes-La Bocca : cité des Mimosas (Alpes-Maritimes) ;  
-   Super-Antibes : cité des Eucalyptus (Alpes-Maritimes) ;
-   Marseille : cité des Oliviers, 13ème arrondissement (Bouches-du-Rhône) ;
-   Marseille : cité des Tilleuls, 15ème arrondissement (Bouches-du-Rhône) ;
-   Gevrey-Chambertin : logements SONACOTRA-SNCF (Côte-d’Or) ;  
-   Sireuil : domaine de Crozes (Dordogne) ;
-   Saône : cité de transit (Doubs) ;
-   Besançon : cité des Quatre vents, chemin des Montarmots (Doubs) ;
-   Dreux : baraques du chantier SONACOTRA (Eure-et-Loir) ;
-   Dreux : cité de la rue Murger-Bardin (Eure-et-Loir) ;
-   Montpellier : champ de manœuvre de l’ancien camp militaire (Hérault) ;  
-   Montpellier : cité Massaviols (Hérault) ;
-   Montpellier : cité Portaly (Hérault) ;  
-   Montpellier : Pont- Juvénal (Hérault) ;
-   Chapareillan : centre d’hébergement (Isère) ; 

-   Grenoble : baraquements et logements SONACOTRA-SNCF de la rue des Martyrs  
    (Isère) ;
-   Roybon 3 : un hameau forestier comme Roybon 1 et 2 (Isère) ;  
-   Cité Saint-Geneys-près-Saint-Paulien (Haute-Loire) ;
-   Semoy : cité de l’Herveline (Loiret) ;
-   Châlons-sur-Marne : cité de la Bidée (Marne) ;  
-   Reims : cité de la route de Witry (Marne) ; 
-   Vadenay : camp militaire (Marne) ;
-   Saint-Avé : préfabriqués (Morbihan)  
-   Cattenom : camp militaire (Moselle) ;
-   Dunkerque : logements SONACOTRA-SNCF (Nord) ;
-   Haumont : baraquements USINOR (Nord) ;
-   Louvroil : cité de la rue du docteur Schweitzer (Nord) ;
-   Roubaix : centre d’hébergement du boulevard Gambetta (Nord) ;
-   Flers-de-l’Orne, cité SONACOTRA (Pas-de-Calais) ;
-   Méricourt : baraquements HBNPC (Pas-de-Calais) ;
-   Bourg-Lastic : lotissement Gimard (Puy-de-Dôme) ;
-   Grand- Couronne : cités rue Pasteur et rue des Essarts (Seine-Maritime) ;
-   Les Authieux-sur-le-Port-Saint-Ouen : château de la Marnière (Seine-Maritime) ;
-   Rouen : centre relais de la rue Pavée (Seine-Maritime) ;
-   Rouen : centre relais de la rue Saint- Gilles (Seine-Maritime) ;
-   Saint- Aubin-lès-Elbeuf : cité de La Pierre Saint-Georges (Seine-Maritime)  
-   Saint- Wandrille-Rançon : baraquements (Seine-Maritime) ;
-   Poix-en-Picardie : domaine du Vert Bois (Somme) ;
-   Amiens : cité d’urgence du boulevard de STRASBOURG (Somme) ;
-   Amiens : cité de la briqueterie (Somme)  
-   Longueau : cité de l’Avre (Somme) ;
-   Avignon : cité du Soleil dans le quartier de Monclar (Vaucluse) ;
-   Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).

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1. Dépôt et examen des dossiers

1.1. Modalités d’évaluation de votre dossier

Les dossiers liés à la réparation prévue par l’article 3 de la loi n° 2022-229 du 23 février 2022 sont instruits par les services de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) avant l’analyse et la validation de la Commission.

1.2. Calendrier de dépôt

La loi ne prévoit pas de date butoir pour le dépôt des dossiers.


2. Constitution et suivi de votre dossier

2.1. Par voie numérique

Vous pouvez constituer votre dossier en version numérique sur le lien suivant :
Trouvez le formulaire de demande par voie numérique en cliquant ici.

2.2. Par voie postale

Vous pouvez transmettre votre dossier en version papier au Département Reconnaissance et Réparation de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre à l’adresse suivante : 

Département Reconnaissance et Réparation 

11 rue Neuve Bourg l’Abbé
BP 552 
14037 CAEN Cedex

Trouvez le formulaire de demande par voie postale en cliquant ici..

2.3. Une question ?

« À votre écoute : une plateforme téléphonique au service du monde combattant 0801 907 901 Le numéro est ouvert du lundi au vendredi de 9H à 12H et de 14H à 17H

Ce service instaure une ligne téléphonique via un numéro vert pour accompagner et apporter des réponses adaptées aux ressortissants de l’ONaCVG qui accomplissent des démarches en matière de reconnaissance et de réparation, de pensions, de droits accessoires, de mentions, d’indemnisations, de voyages sur les tombes, ou ceux ayant des questions liées aux monuments aux morts.»

 

 

 

HARKIS INFO

 

 

 

https://www.onac-vg.fr/harkis-et-rapatries

 

 

DISPOSITIF D’AIDE DE SOLIDARITE à destination des enfants de harkis, moghaznis, personnels des diverses formations supplétives de statut civil de droit local et assimilés DEMANDE D’AIDE FINANCIERE

 

 

FORMULAIRE DE DEMANDE D'AIDE DE SOLIDARITÉ ONACVG
Instruction ONACVG janvier 2019 relative au dispositif d’aide de solidarité à destination des enfants d’ex-membres des formations supplétives et assimilés ayant servi l’armée française pendant la guerre d’Algérie.
Instruction ONACVG au BO_0.pdf
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