Hommage national aux harkis : une cérémonie sous tension en Lot-et-Garonne

Société

 

Le Préfet CEAUX, Président de la commission nationale sur les Harkis, en visite au camp de BIAS en mars dernier (photo DDM, F.P.).
Le Préfet CEAUX, Président de la commission nationale sur les Harkis, en visite au camp de BIAS en mars dernier (photo DDM, F.P.).

 

La cérémonie d’hommage national aux harkis et aux forces supplétives, prévue ce mardi 25 septembre à 14 heures au monument aux morts de Bias s’annonce électrique. Le contexte est en effet particulièrement tendu dans la communauté harki dont une partie continue de réclamer réparation et reconnaissance 56 ans après la fin de la guerre d’Algérie.

Tendu, car conformément aux promesses de campagne du candidat Macron, une commission nationale planche depuis le début de l’année sur cette question. Ses travaux ont débouché sur un rapport que certaines associations harkis comme le Comité National de Liaison des Harkis (CNLH) ou « Les Harkis et leurs Amis », basées à Bias, rejettent en bloc.

Le point de friction vient notamment de la réparation sonnante et trébuchante proposée par le rapport et évaluée à 40 millions d’euros sur 4 ans. « Des miettes dont nous ne voulons pas » pour Boaza Gasmi, président du CNLH, qui estime le préjudice de la communauté à quelque 40… milliards d'€.

Ce grand écart entre deux positions inconciliables provoque colère et durcissement du côté des associations de harkis depuis le printemps. Dernier épisode en date, une manifestation impromptue vendredi 14 septembre devant le théâtre de Villeneuve, où un camion bardé d’affiches proclamant notamment « Macron, ami du FLN, lèche-bottes du pouvoir algérien ».

La plaque commémorative a été brisée

Tendu aussi car c’est dans ce contexte politique jamais vraiment soldé qu’un incident s’est produit dimanche dernier 16 septembre : la plaque commémorative apposée sur la stèle érigée sur le site de l’ancien camp et où la cérémonie a traditionnellement lieu le 25 septembre, a été brisée.

A proximité, les tags d’un mystérieux « Mouvement révolution harki », inconnu au bataillon. Une dégradation qui a conduit la préfète du Lot-et-Garonne à déplacer au monument aux morts la cérémonie d’aujourd’hui. Où certain, comme André Azni annoncent depuis plusieurs jours, vouloir profiter de l’occasion pour manifester leur colère envers le gouvernement. Après les messages incendiaires sur les banderoles, c’est désormais sur le terrain politique que le torchon brûle.

« Récupération » contre « fidélité »

Car après avoir fait la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, puis celle des législatives d’Olivier Damaisin (LREM), les harkis tournent casaque. André Azni a ainsi invité le député vice-président du Rassemblement national (RN, ex-FN), Louis Aliot qui a accepté l’invitation et sera donc présent.

Le député Olivier Damaisin sera, lui, à la cérémonie nationale aux Invalides à 11 heures puis à l'Arc-de-Triomphe à 18 heures. Il qualifiait ce lundi la présence du compagnon de Marine le Pen de « récupération politique » : « Je trouve dommage que les associations de harkis n’attendent pas l’annonce du plan du gouvernement pour crier leur colère. J’aimerais quand même savoir ce que pense Louis Aliot de leur demande de réparation à 40 milliards d’euros. »

Hélène Laporte, conseillère régionale RN, qui l’accompagnera, laisse le soin à son vice-président de répondre sur la réparation, mais balaie l’accusation de récupération : « Le RN est fidèle à sa ligne politique et a toujours défendu les harkis. Les associations vont frapper aux portes de ceux qui sont au pouvoir. Elles ont cru aux promesses d’Emmanuel Macron qui ne fait rien. La cause harki est chère au cœur de Louis Aliot qui avait d’autres invitations et a choisi d’être à Bias notamment en raison des liens familiaux qu’il a avec le Lot-et-Garonne. »

Le CNLH à AGEN, Le 14 mai 2016. Commémoration de la date du 12 mai 1962 suivie d'une réunion avec les Présidents d'associations Harkies venus des quatre coins de France.

 

Boaza GASMI annonce une grande manifestation Harkie

 

à PARIS le 25 septembre 2016

 

COMMÉMORATION À AGEN LE 14 MAI 2016 ET RÉUNION AU STADIUM MUNICIPAL AVEC LES PRÉSIDENTS D'ASSOCIATIONS HARKIES.
CNLH A AGEN LE 14 MAI 2016 DIAPORAMA.pdf
Document Adobe Acrobat 3.2 MB

Communiqué de presse du Comité National de Liaison des Harkis

 

- Le 19 mars 2016 -

 

GRANDE MANIFESTATION

AU MÉMORIAL DE RIVESALTES


Le 19 mars 1962, le général de GAULLE a signé l'acte de mort des soldats Français musulmans avec un seul représentant du FLN qui, lui, sera assassiné un peu plus tard par ses mêmes membres. 

À l'heure ou le président HOLLANDE s'apprête à présider la cérémonie du 19 mars à PARIS, chose ni explicable, ni excusable par des mots à l'emporte pièce, nous attendons des mots forts : « reconnaissance, réparation » pour la mort de nos soldats désarmés et abandonnés aux mains de leurs bourreaux ;

Et la  repentance de l'État Français pour toutes ses fautes et sa responsabilité pleine et entière dans la gestion et les mauvais traitements que les Harkis rescapés ont eu à subir dans les camps et les hameaux de la honte (les goulags de la France) pendant 20 ans :

- enfants handicapés à vie, hommes devenus fous, suicides, femmes devenues mendiantes pour nourrir leurs enfants, etc...

 

À tous les futurs candidats à la présidentielle : la France ne retrouvera la paix que le jour où elle rendra justice à ses vrais soldats de sang et de rang, à ses musulmans restés fidèles au drapeau tricolore, comme elle a su le faire pour nos compatriotes juifs.

 

Le Comité National de Liaison des Harkis appelle à

 

la mobilisation générale à RIVESALTES, devant le

 

mémorial Harki, le 19 mars 2016, à 14 h 00, pour

 

manifester contre le mépris, contre l'oubli de l'État.

 

M. HOLLANDE TENEZ VOS PROMESSES, SOYEZ DIGNE DE PORTER LE NOM DE PRÉSIDENT DE LA FRANCE QUI N'EST QU'UN POINT SUR LA CARTE DU MONDE !  

 

De GAULLE les a condamnés, HOLLANDE veut les enterrer,

et que vive la République ensanglantée !

 

Par : le CNLH (www.cnlh.fr) / le 17.03.2016

(Contact presse : M. Aïssa GASMI : 09.84.45.71.92)

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/06/2191448-harkis-ne-cachons-pas-la-verite-aux-jeunes.html

Actualité > Grand Sud >Aude > Sigean

LA DÉPÊCHE - ,

Harkis : ne cachons pas la vérité aux jeunes…

Autour du maire Michel Jammes, Mme Merzaka Tena, Lucien Tarentola, les porte-drapeaux et les représentants des associations militaires.(Photo : La DÉPÊCHE).

Pas plus que leur histoire souvent mal connue car douloureuse et parfois déformée. C'est ainsi que Michel Jammes, maire de Sigean, en présence de nombreuses associations patriotiques et du conseil communal des jeunes, réaffirme en ce 25 septembre son devoir moral de mémoire envers les harkis pour qui le 19 mars 1962 marquait la fin des hostilités militaires mais pas celui de leurs souffrances. Au-delà des massacres et de la barbarie commis sur le sol algérien, les harkis ont dû subir les difficultés de l'accueil qui leur a été réservé sur le sol métropolitain. Et de rappeler qu'à quelques kilomètres de chez nous, à Rivesaltes, en décembre 1962, ils y furent confinés sous la neige et le vent glacial. Parmi eux, Merzaka Tena, présente aux côtés de Michel Jammes, qui y a perdu sa sœur Fatia, sans que personne ne sache où elle fut enterrée. C'est pour ces morts oubliés et pour ceux restés en Algérie, ainsi que pour les rapatriés, que le maire veut mettre en place un lieu de recueillement. Merzaka, arrivée à Rivesaltes en 1962, en 1964 à Portel et à Sigean en 1985, a souhaité s'engager, en tant que présidente des parents d'élèves d'abord, en tant que présidente nationale des anciens combattants d'Afrique du Nord ensuite. C'est avec le maire et Lucien Tarantola, président du Sivom, qu'elle dépose une gerbe au Monument aux Morts. Son exemple d'insertion au sein d'un territoire qu'elle n'aurait pas connu s'il n'y avait pas eu la guerre d'Algérie, est à prendre en considération en cette période où l'accueil de nouvelles populations est à nouveau à la «une» de l'actualité.

VENDREDI 25 SEPTEMBRE 2015


JOURNÉE CHARGÉE POUR LE CNLH


En ce jour de commémoration nationale, une délégation d'associations Harkies et le CNLH ont été reçus à la Préfecture d'Agen par le Général RODRIGUEZ, Conseiller de M. Bernard CAZENEUVE, Ministre de l'Intérieur et M. Mohamed NEMIRI, Conseiller à l'ONACVG.


De nombreux sujets ont été évoqués. Le Général RODRIGUEZ a été d'une grande écoute et a promis de relater à M. le Ministre les attentes des soldats Harkis.

 

Ci-dessus, le Général RODRIGUEZ et M. Mohamed NEMIRI , à la préfecture d'Agen.

Cette journée du 25 septembre a commencé à 8 heures pour le CNLH, avec la mise en place d'une exposition photos consacrée aux Harkis, enrichie par des photos mises à disposition par le Président de l'association du Camp de Bias.
À 10 heures débuta une manifestation devant la préfecture d'Agen, avec mise en place de banderoles par des enfants de Harkis ayant décidé, en ce jour symbolique, d'exprimer leur souffrance et leur désarroi, mais aussi leurs attentes.
Monsieur Boaza GASMI, qui s'est rendu sur les lieux pour veiller au bon déroulement et au calme de cette manifestation, a  été pris à parti par les Forces de l'Ordre (CRS), tandis que dans l'enceinte du Camp de Bias, au même moment, se déroulait la cérémonie d'hommage aux soldats Harkis.


Le vernissage de l'exposition, suivi d'un verre de l'amitié à la salle des fêtes de Bias, ont clôturé cette matinée, et c'est vers 18 h que la rencontre a eu lieu avec les Conseillers gouvernementaux.


Ci-dessous, cérémonie mémorielle à Bias, le 25.09.2015.

Le CNLH remercie vivement toutes les personnes qui ont apporté leur aimable collaboration pour l'organisation de cette journée, ainsi que toutes celles et ceux qui ont honoré de leur présence cet hommage mémoriel en l'honneur des soldats Harkis, non seulement à Bias, mais aussi dans toutes les villes de France.


 

NOTRE ACTION EN COURS

 

- COMMÉMORATIONS -

 

 

« POUR QUE L'OUBLI NE NOUS ASSASSINE

 

PAS UNE SECONDE FOIS »

 

 

Ci-après,

 

 

INVITATION DE M. BOAZA GASMI,

 

PRÉSIDENT DU CNHL,

 

 

 

À TOUS LES HARKIS, LEURS ENFANTS,

 

 

 

LEURS FAMILLES,

 

AMIS ET SYMPATHISANTS