Madame Louisa MAMERY nous fait part du communiqué ci-après. Nous adressons à Mme MAMERY nos remerciements et nos très fraternelles salutations. Le CNLH.
08/08/2021
C O M M U N I Q U É
de M. Mohamed BADI, porte-parole du Comité National
de Liaison des Harkis
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a/s Réunion à BIAS (Lot-et-Garonne)
du 4 septembre 2021 à 8 h 30
M. Mohamed BADI vous informe : Mme Louisa MAMERI a déposé sa candidature à la primaire présidentielle organisée par le CNLH. Elle est à ce jour la seule candidate déclarée. Le 4 septembre 2021, les électeurs présents à BIAS auront à se prononcer sur la candidature de Mme MAMERI qui se présentera et exposera son projet de campagne pour la présidentielle.
ORDRE DU JOUR
Samedi 4 septembre 2021
- 8 h 30 : accueil des participants ; présentations, adhésions, échanges de contacts.
- 9 h 30 : prise de parole par Monsieur Mohamed BADI, porte-parole du CNLH, chargé des relations avec la presse.
M. BADI souhaite la bienvenue à tous les participants et rappelle l’objet de la présente réunion,
- 10 h 00 : prise de parole de Mme Louisa MAMERI, candidate à la présidentielle.
Mme MAMERI se présente, explique son parcours et son projet.
- 10 h 45 : Questions / réponses.
- 12 h 00 : pause déjeuner.
- 13 h 30 : reprise des travaux.
Élection de 2 scrutateurs (1 homme, 1 femme) pour le vote qui va suivre.
- 14 h 00 : vote à bulletin secret, suivi du dépouillement par les scrutateurs.
- 14 h 30 : prise de parole de la candidate.
Remerciements / discussions avec les participants.
- 16 h 00 : point presse avec les membres du CNLH et la candidate.
- 17 h 00 : Allocution de M. Boaza GASMI, président du CNLH, pour clore la journée suivie d'un pot de l'amitié.
Documents à la disposition des participants ce jour-là :
- PDF du rapport du CNLH adressé au Président de la République intitulé "propositions pour la Reconnaissance, la Réparation et la Mémoire",
- formulaire ONACVG intitulé "DISPOSITIF D’AIDE DE SOLIDARITÉ" à destination des enfants de harkis, moghaznis, personnels des diverses formations supplétives de statut civil de droit local et assimilés.
(Le dispositif d'aide de solidarité a pour objet d'attribuer des aides financières aux enfants de harkis, moghaznis et personnels des diverses formations supplétives de statut civil de droit local et assimilés ayant servi en Algérie. Ce dispositif est entré en vigueur au 1er janvier 2019 et sera valable jusqu'au 31 décembre 2022.) Ce document est à retourner dûment rempli à l'ONACVG avec les justificatifs requis.
Le CNLH
C O M M U N I Q U É
de Monsieur Mohamed BADI, porte-parole du Comité National de Liaison des Harkis
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SUPPLÉTIFS DE LA POLITIQUE ??? ÇA SUFFIT !!!
ACTEURS ??? OUI !!!
Mes Chers Compatriotes,
J'ai le plaisir de revenir vers vous pour vous rappeler notre grand rendez-vous du
4 septembre 2021 à Bias (47 - Lot et Garonne)
- à partir de 8 h 30 -
Cette réunion nous permettra d'élire un ou une candidate en vue de la prochaine élection présidentielle. Nous rappelons aux candidat(e)s que la clôture du dépôt de candidature est fixée au 30 juillet 2021.
Nous vous demandons de venir et de démontrer que nous pouvons nous unir derrière la personne que nous aurons élue.
Nous pensons que c'est le meilleur moyen d’obtenir la reconnaissance par la France de sa responsabilité et de sa faute dans les souffrances endurées, les actes de barbarie, les massacres et les disparitions perpétrés après les accords d’Évian et le cessez le feu du 19 mars 1962, mais aussi dans les conditions inhumaines de réclusion arbitraire des survivants dans des camps et autres lieux de relégation indigne dès leur arrivée sur le territoire français !!!
Reconnaissance, Justice, Réparation, Honneur à la Mémoire, voilà ce que nous attendons.
Nos 3 générations : 1ère, 2ème et 3ème, représentent une force non négligeable, en particulier en ces temps d’abstention record, les électeurs ayant perdu toute confiance dans le paysage politique actuel !!!
Mes Chers Compatriotes, je lance ici un ultime appel à toutes celles et ceux qui - comme moi - ont à cœur la reconnaissance du drame Harki et la réparation qui doit s’en suivre :
NE RESTEZ PAS INDIFFÉRENTS !!! ENSEMBLE NOUS GAGNERONS !!!
Fraternellement,
Mohamed BADI,
Porte-parole du Comité National de Liaison des Harkis,
chargé des relations avec la presse
(P.S. : L'ordre du jour détaillé et toutes les précisions utiles seront communiqués prochainement sur notre présent site.)
CNLH - 24/07/2021
COMMUNIQUÉ
de Monsieur Mohamed BADI, Porte-parole du Comité National de Liaison des Harkis
Suite à la lettre ouverte des 33 députés LR publiée sur lejdd.fr, à Emmanuel MACRON
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« A l'occasion des 60 ans des accords d'Evian, qui seront commémorés en mars prochain, Julien Aubert et 32 autres députés LR exhortent Emmanuel Macron à faire un geste pour les harkis. Dans une lettre ouverte adressée à l'Elysée et publiée sur lejdd.fr, ils lui demandent de leur verser "une indemnisation spéciale" s'ajoutant à l'allocation spécifique déjà en place. »
Le porte-parole du CNLH (Comité National de Liaison des Harkis), M. Mohamed BADI, appelle l’attention des députés LR, auteurs de la lettre ouverte à Emmanuel MACRON, sur « cette initiative inédite qui, bien qu’elle soit tout à fait louable, ne va pas assez loin. M. BADI estime qu’il ne faut pas DEMANDER mais EXIGER une loi de reconnaissance portant réparation, car ce que nous attendons légitimement, c’est :
La reconnaissance par l’État français de sa responsabilité et de sa faute dans le désarmement, l’abandon et le massacre des Harkis, après les accords d’Évian et le cessez le feu du 19 mars 1962 et pour la réclusion arbitraire des rescapés dans des camps, des prisons désaffectées et autres lieux de relégation indignes, sans jugement et pour une durée indéterminée, dès leur arrivée en France.
Les Harkis demandent Justice et Réparation à la hauteur des souffrances endurées et des préjudices subis.
D’ailleurs, l’article 1382 du Code Civil (ancien) – Nouvel article 1240 pose le principe de la responsabilité du fait personnel : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ». En d’autres termes, lorsque la faute d’une personne cause un préjudice à un tiers, le responsable doit indemniser la victime. (Nota : la faute, au regard du code civil, est un « fait quelconque de l’homme » : il peut s’agir d’une action ou d’une abstention.)
En l’occurrence, le responsable ici est un pays, ce n’est pas rien ! Le pays des Lumières, le pays des droits de l’Homme et du Citoyen, le pays dont la devise est LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
M. BADI conclut ainsi : « si les Députés tiennent vraiment à venir en aide à leurs compatriotes Harkis, au lieu d’adopter une simple posture, le CNLH leur propose de concrétiser leur action par des gestes forts, comme ne plus siéger à l'Assemblée Nationale tant que cette grande loi attendue par le monde Harki ne sera pas mise à l’ordre du jour du Parlement et/ou du gouvernement ! »
LE CNLH / 05.07.2021
"Nous considérons que la question du drame Harki doit être portée devant le Parlement et la reconnaissance officielle de l'État français, gravée dans le marbre de la loi." Mohamed BADI.
COMMUNIQUÉ DE M. MOHAMED BADI,
PORTE PAROLE DU COMITÉ NATIONAL DE LIAISON DES HARKIS
Date : Lundi 16 novembre 2020
Réponse du CNLH aux gouvernements ALGÉRIEN ET FRANÇAIS
Concernant les propos du ministre algérien Monsieur ABDELMADJID CHIKHI et du chargé de mission de la République Française, Monsieur Benjamin STORA
L’actualité, au décours des travaux de l’historien Benjamin Stora, nous amène à rappeler à nos compatriotes français ce qu’on appelle « le drame des Harkis », trop souvent méconnu par le plus grand nombre.
Les Harkis, qui étaient-ils ?
Les Harkis étaient des soldats de l’armée française, dits : « supplétifs », qui avaient choisi de combattre sous le drapeau tricolore avec elle, contre les nationalistes algériens. Ils avaient cru en l’Algérie française que de Gaulle avait promise. « Moi, vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger... » (de Gaulle, 1959).
À la fin de la guerre d’Algérie - capitulation sans défaite - les français furent contraints de se replier. Les soldats Harkis furent honteusement désarmés et cruellement abandonnés par l’armée française sur le sol algérien. Ils firent alors l’objet des pires humiliations, de tortures innommables, de massacres, sous les yeux de l’armée française restée l’arme au pied. Les familles des combattants ne furent pas épargnées ; les Harkis subirent, ainsi que les leurs, les sévices les plus abominables.
Ils furent massivement capturés et emprisonnés dans les geôles du FLN, où ils furent torturés avec la plus grande des barbaries.
Les Accords d’Évian du 18 mars 1962 et le cessez-le-feu du 19 mars 1962 qui scellèrent l’indépendance de l’Algérie n’eurent malheureusement prévu aucune protection à l’égard des Harkis et de leurs familles malgré les représailles pourtant prévisibles.
Ceux qui, grâce à des officiers ayant désobéi aux ordres, (nos Justes), parvinrent à gagner la France, furent, pour les uns, renvoyés en Algérie, livrés ainsi aux mains de leurs bourreaux, pour les autres, regroupés dans des camps d’internement militarisés en France, dans des prisons désaffectées ou des hameaux de forestage, éloignés des villes, contraints de se soumettre à une autorité inhumaine et de vivre dans les conditions les plus indignes. De nombreux enfants et nourrissons périrent à même les camps et y furent enterrés sans cérémonie ni sépulture. D’autres furent séparés de leurs parents, arbitrairement arrachés des bras de leur mère, pour être expédiés dans d’autres camps, en guise de mesures disciplinaires envers ceux qui tentaient de se révolter.
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Plusieurs années après…
Le 25 septembre 2001, lors de la première journée nationale d’hommage aux Harkis, le Président de la République Jacques CHIRAC déclarait :
« Le moment est venu pour nous, Français, de porter un regard de vérité sur une histoire méconnue, une histoire déformée, une histoire effacée. (…) La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su empêcher ces massacres, elle n’a pas su sauver ses enfants. »
Le 25 septembre 2016, le Président de la République François HOLLANDE déclarait :
« Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des Harkis, des massacres de ceux restés en Algérie, et des conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France. Telle est la position de la France. »
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« Honte à la France d’avoir laissé se perpétrer le massacre massif et systématique de 150 000 hommes, femmes, enfants, et vieillards, coupables de loyauté envers la Patrie. La France s’est rendue complice et responsable de crime contre l’humanité, coupable de non-assistance à populations en danger de mort. Tandis que les combattants de la cause des Droits de l’Homme se sont bouché les oreilles et ont fermé les yeux sur le martyre des Harkis, les responsables de l’époque firent exécuter l’interdiction de repli en métropole des rescapés.
Ils brisèrent la carrière d’officiers courageux qui avaient réussi à sauver quelques-uns de leurs anciens frères d’armes et en même temps, sauvé une parcelle de l’honneur national. Honte à la France pour le sort réservé aux survivants et à leurs enfants : la relégation et l’enfermement dans des ghettos et des « réserves d’indiens », la séquestration massive, durable et arbitraire, l’oubli, l’ingratitude et l’indifférence enfin.»
(source : Livre « La France honteuse, le drame des harkis », Abd-El-Aziz MÉLIANI)
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Alors je tiens à le rappeler ici : l’exil des Harkis en 1962 ne fut pas un choix mais une question de survie, « la valise ou le cercueil »… Des charniers existent en Algérie, d’hommes égorgés, dépecés, émasculés, leurs organes génitaux enfoncés dans la bouche…
Le travail de l’historien est de rechercher, de connaître et de faire connaître le passé, sans parti pris idéologique ni falsification.
M. Benjamin STORA aura-t-il le courage de faire la lumière sur cette douloureuse page de l’histoire de France, et en particulier sur le drame des Harkis qui réclament inlassablement à l’État français, 58 ans après les accords d’Évian, reconnaissance, justice et réparation !
À ce jour, l’actualité nous montre que M. Stora a encore un long chemin à parcourir, où il est souvent nécessaire de remplacer la vanité par le courage et les fantasmes par la vérité, pour rendre hommage à nos disparus et à nos martyrs tombés pour la France ! Délicate mission, certes, pour un seul homme assis entre la chèvre et le chou !
En ce qui concerne la position du CNLH,
s’il est besoin de la rappeler, la feuille de route est la suivante :
1) - Paix et réconciliation des mémoires des deux côtés de la Méditerranée, pour les générations présentes et futures !
2) - S’agissant du drame Harki, la France s’honorerait à reconnaître ses erreurs, à rendre justice et à réparer.
3) - Quant au président MACRON, à l’image de ses prédécesseurs, il nous a fait des promesses en ce sens, mais on ne voit toujours rien venir… Des actes concrets sont toujours attendus, dont une loi de reconnaissance portant réparation. Nous considérons que la question du drame Harki doit être portée devant le Parlement et la reconnaissance officielle de l'État français, gravée dans le marbre de la loi.
M. Mohamed BADI,
Porte-parole du Comité National de Liaison des Harkis,
Chargé des Relations avec la presse.
C O M M U N I Q U É
Le Comité National de Liaison des Harkis
vous informe
LOT ET GARONNE, le 23 octobre 2020
Le CNLH a été reçu à la préfecture, le vendredi 23 octobre 2020, à 9 h 30, par la ministre Madame Geneviève Darrieussecq, Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.
Cette entrevue fait suite à celle du 11 août dernier, avec le ministre de l’Intérieur, Monsieur Gérald Darmanin.
Deux mois et demi après avoir été reçus à Agen par le ministre de l’intérieur, les représentants du CNLH, Boaza Gasmi, André Azni et Mohamed Badi, ont ainsi pu réitérer les revendications du monde harki au niveau national.
Les débats ont été de grande qualité et très courtois, et ont duré 1 h 45.
Les points abordés à l’ordre du jour ont été prioritairement les suivants :
1) Le projet de loi de reconnaissance portant réparation. Nous considérons que la question du drame Harki doit être débattue devant le Parlement, et la reconnaissance officielle de l'État français gravée dans le marbre de la loi.
2) Le projet d’intégration des enfants de harkis n’ayant pas transité par les camps, au processus d’aides sociales en cours, décidé par le gouvernement. Ils en sont injustement exclus actuellement, malgré les nombreuses difficultés qu'eux aussi rencontrent encore de nos jours.
3) La place et l’avenir des harkis et de leurs familles dans la future "loi de reconnaissance portant réparation", suite à la mission que M. Benjamin STORA s’est vu confier par le président de la République.
4) Mémoire et histoire.
5) Questions diverses.
Mme la ministre a été très attentive à nos propos et doléances.
Cependant - et cela était prévisible - les réponses à nos questions sont restées ce jour plutôt évasives. Mais les points soulevés, nous a-t-on assurés, feront l’objet d’un examen attentif et des réponses concrètes nous seront apportées prochainement.
Les échanges, courtois mais vifs, nous ont amené - à tort ou à raison - à penser que d'autres associations et/ou tierces personnes mal intentionnées, feraient obstacle aux efforts menés par le CNLH dans la défense des intérêts des anciens soldats harkis et de leurs familles.
En effet, de la bouche même de Mme la ministre, « beaucoup d'associations (?) ne seraient pas d'accord avec nos revendications... ».
En tout état de cause, Mme la ministre nous a assurés que nous continuerons à travailler ensemble. Nous tenons à renouveler ici nos vifs remerciements à Madame Geneviève DARRIEUSSECQ pour la confiance qu’elle accepte de nous témoigner et sommes très honorés de pouvoir continuer à travailler ensemble.
Le CNLH appelle toutes les associations qui prétendent travailler pour la communauté avec cœur et sans intérêt PERSONNEL !!! à comprendre que les membres du CNLH travaillent pour tous, sans intérêt personnel et totalement DÉSINTÉRESSÉS !!!
Celles et ceux qui tentent de brouiller le message pour garantir leurs intérêts personnels, si tel est le cas, punissent directement les nôtres.
Nous appelons les anciens soldats harkis, les veuves d’anciens soldats harkis et les descendants harkis de 2ème et 3ème génération à s’opposer à de tels agissements et à rappeler à leurs associations que l'intérêt général prime sur l’intérêt personnel !
RAPPEL :
L’action du CNLH a pour but que la lumière soit enfin faite sur cette sombre page de l’histoire de France, pour que nos martyrs, leurs survivants et leurs descendants puissent enfin être considérés comme il se doit : Nous réclamons Justice pour les Harkis !
Harki(e)s, rejoignez-nous pour la défense de vos droits, pour la reconnaissance, la mémoire et la réparation !
Œuvrons ensemble pour les générations harkies passées, présentes et à venir ! OUI, ENSEMBLE !!! TOUS ENSEMBLE !!! Honneur, Mémoire et dignité !!!
Merci à toutes et à tous,
Mohamed Badi,
porte-parole du Comité National de Liaison des Harkis,
chargé des relations avec la presse.
Le Comité National de Liaison des Harkis et
son président, Boaza GASMI
organisent
une grande manifestation publique
à PARIS
((LE VENDREDI 23 NOVEMBRE 2018))
Rendez-vous à 14 h 00
devant l’Hôtel National des Invalides
ANNULÉE ET REPORTÉE
À UNE DATE ULTÉRIEURE QUE NOUS
VOUS COMMUNIQUERONS
BIENTÔT !!!
MERCI DE VOTRE COMPRÉHENSION.
POUR DIRE NON
AUX MESURETTES ENVISAGÉES PAR LE
GOUVERNEMENT POUR LES HARKIS
ET LEURS ENFANTS
POUR DIRE NON
À L’ABSENCE DE JUSTICE ET DE
RÉPARATION
POUR DIRE NON
AU RAPPORT CEAUX-CHASSARD
SUR LES HARKIS
POUR DIRE NON
AUX PROPOSITIONS DE MME DARRIEUSSECQ
Boaza GASMI lance un appel national à tous les
présidents d’associations harkies ainsi qu’à tous les
partis politiques qui estiment que les Harkis sont des
Français à part entière, citoyens de la République,
anciens soldats de l’armée française.
Françaises, Français, venez manifester avec les Harkis !
Notre Histoire est aussi la vôtre,
c’est l’Histoire de France !
Merci à toutes et à tous,
Fraternellement,
Le CNLH
« Cette manifestation est notre dernière action avant notre tournée dans toutes les capitales européennes pour faire connaître l’Histoire des Harkis, le drame.
Le 23 novembre 2018, je compte sur la présence de toutes et de tous à PARIS. J’en appelle à la responsabilité et à la mobilisation de tous les présidents d’associations harkies. Ensemble unissons-nous pour la vérité historique, la reconnaissance, la justice et la réparation !
Merci à toutes et à tous. »
Boaza GASMI
LE PRÉSIDENT BOAZA GASMI
LANCE UN APPEL
à celles et ceux que le Chef de l’État a promus dans les ordres de la Légion d’honneur et du Mérite
Mesdames, Messieurs,
Nous sommes heureux pour vous, vous devez être fiers de la distinction honorifique que vous venez de recevoir ! Nous tenons à vous en féliciter.
Cependant, pour l’honneur de nos parents, pour la mémoire de nos martyrs et de nos disparus, nous ne devrions pas accepter ces distinctions tant qu’elles ne sont assorties d’aucune réparation !
Je vous invite à écrire au Président de la République en lui rappelant que pour l’honneur et la dignité, la priorité passe d’abord par nos parents, par nos anciens, qui combattirent aux côtés de l’armée française, qui disparaissent les uns après les autres dans l’indifférence la plus totale des pouvoirs publics, la plupart sans distinction honorifique, y compris les grands blessés de guerre, mutilés, handicapés, sans reconnaissance, sans réparation véritable.
Rappelons au Président de la République que nous voulons au titre de la reconnaissance une véritable loi votée par le Parlement, pour le désarmement et l'abandon des anciens soldats Harkis, commis volontairement par l’État français en 1962, Harkis livrés aux mains de leurs bourreaux, en proie aux pires représailles ! Une véritable loi qui reconnaisse les conditions d’accueil indignes et inhumaines des rescapés dans des camps militarisés en France, des prisons désaffectées, des hameaux de forestage, quand ils ne furent pas directement reconduits en Algérie !!!
Et que dire de ce PARDON que nous n’avons encore jamais eu, 56 ans après ?
L’État français a une dette immense envers les anciens soldats Harkis, et doit également œuvrer à la réparation pécuniaire de l’intégralité des préjudices subis après les accords d’Évian et l’indépendance de l’Algérie.
C’est en ce sens, et seulement en ce sens, que nous pourrons être fiers de porter ces médailles, dès lors qu’elles trouveront un écho hautement symbolique et historique dans la concrétisation de la volonté présidentielle de régler et de clore définitivement le dossier Harkis à la hauteur des souffrances endurées et des sacrifices consentis.
Boaza GASMI
CNLH INFO !
Le Comité National de Liaison des Harkis
organise
une grande réunion publique
le samedi 15 septembre 2018
de 14 h 00 à 17 h 00
à AGEN, au Stadium, Cours Washington
« JUSTICE ET RÉPARATION
POUR LES HARKIS,
NON AU RAPPORT CEAUX-
CHASSARD !!! »
NON AUX EFFETS D’ANNONCE…
NON AUX MESURETTES…
NON À LA LANGUE DE BOIS…
NON AUX COQUILLES VIDES !!!
Sont fraternellement conviés à ce grand rassemblement démocratique :
Ø toutes les associations qui œuvrent en faveur du monde Harki avec dévouement et sincérité ;
Ø tous les présidents de groupes parlementaires ;
(ou leurs représentants)
Ø L’ensemble des Députés
Cette action a pour but d’alerter le Président de la République, suite à la publication du rapport CEAUX-CHASSARD (juillet 2018), dont les conclusions ne vont :
- NI dans le sens de la déclaration du Président de la République François HOLLANDE, prononcée aux Invalides, le 25 septembre 2016,
- NI dans le sens de l’engagement du Président MACRON devant les présidents d’associations harkies, le 25 septembre 2017 à l’Élysée,
- NI dans le sens des propositions soumises au préfet CEAUX par les membres associatifs du groupe de travail Harki.
VENEZ NOMBREUX LE 15 SEPTEMBRE 2018 !!!
NOTEZ BIEN CETTE DATE SVP !
MERCI À TOUTES ET À TOUS
Le CNLH
COMMUNIQUÉ DU PRÉSIDENT BOAZA GASMI
Sur l'origine du rapport CEAUX-CHASSARD
sur les Harkis !
"Outre son président et son rapporteur, le groupe de travail à l’origine de ce rapport était composé de deux parlementaires, de dix membres d’associations de harkis (et autant de suppléants), de personnalités qualifiées, ainsi que de représentants des services de l’État et de l’Office national des anciens combattants et veuves de guerre." (Site internet SE Armées /18/07/2018 - Direction : DICoD).
D É M E N T I D E B O A Z A G A S M I
Mardi 17 juillet 2018, le Préfet Dominique CEAUX a remis son rapport final à Mme Geneviève DARRIEUSSECQ.
La partie harkie du Groupe de Travail n'en a jamais eu connaissance avant ce jour. Ce rapport n'a donc jamais fait l'objet d'une concertation élargie entre tous les membres du groupe censés travailler "ensemble, unis"... Or il est présenté comme étant le fruit du groupe dans son ensemble, dans un communiqué publié par le Secrétariat d'État aux Armées, ce qui est totalement FAUX !!!
Mme la Ministre a été a priori mal informée, car il est très grave que la partie harkie du groupe soit ainsi désignée comme étant "à l'origine" de cet étonnant rapport dont "les mesures présentées sont à des années lumière de la RÉPARATION attendue par l'ensemble des Harkis et de leurs familles" (déclaration de M. Mohamed BADI, porte parole du CNLH, devant Mme la Ministre DARRIEUSSECQ et les représentants de l'État après la lecture dudit rapport par le préfet CEAUX le 17 juillet 2018).
M. Boaza GASMI, en colère, précise que le groupe de travail, partie harkie, n'est pas "à l'origine" du rapport CEAUX-CHASSARD, et que les 56 mesures proposées dans ce rapport ne sauraient engager que leurs auteurs, c'est à dire le Préfet CEAUX, le rapporteur Simon CHASSARD, et leur suite administrative mandatée pour les éclairer dans leurs travaux.
Aucun débat, aucune discussion, aucune négociation n'a eu lieu avec la partie harkie, tant sur le fond que sur la forme du rapport final CEAUX-CHASSARD rendu à Mme la Ministre le 17 juillet,
que la partie harkie du groupe ne
découvre qu'en même temps qu'elle ce
jour-là !!!
La partie harkie, quant à elle, avait émis 3 propositions, toutes rejetées dans leur totalité au motif que :
"(...) 56 ans après, c'est certainement et malheureusement trop tard. Et il faudrait beaucoup d'argent, que la France n'a pas forcément. Ou n'a plus.(...)"
(Rapport CEAUX CHASSARD juillet 2018, p. 3)
Le Président Boaza GASMI demande donc un rectificatif immédiat du communiqué publié par le secrétariat d'État aux Armées sur le site internet "www.defense.gouv.fr", et exige des excuses. Une plainte pourra être déposée pour allégation mensongère portant gravement atteinte à l'honneur, à l'image et à la considération du Comité National de Liaison des Harkis, qui dénonce depuis plusieurs mois le fonctionnement anormal de ce groupe de travail souhaité par le Président de la République, l'absence de négociations dans ce douloureux dossier et l'absence de participation active et équitable de la partie harkie dans l'ensemble des travaux, ainsi que dans la rédaction et la relecture du rapport final qui sera remis à M. MACRON :
NON, LE CNLH N'EST PAS À L'ORIGINE DU RAPPORT
DE MM. CEAUX ET CHASSARD !!!
Le CNLH publiera dans les jours qui viennent un contre-rapport avec ses observations, en rappelant une fois de plus les attentes réelles du monde Harki en termes de RÉPARATION. Ce rapport sera publié sur internet et envoyé directement au Président de la République.
Lien vers le communiqué du SE Armées :
https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/remise-du-rapport-aux-harkis-la-france-reconnaissante-a-la-secretaire-d-etat-aupres-de-la-ministre-des-armees
Boaza GASMI
Président du Comité National de Liaison des Harkis
INFO HARKIS !
COMMUNIQUÉ DU CNLH
GROUPE DE TRAVAIL HARKIS
RÉUNION DU 20 JUIN 2018 À PARIS
LES NÉGOCIATIONS DANS L'IMPASSE !
BOAZA GASMI ALERTE LE PRÉSIDENT
DE LA RÉPUBLIQUE...
Vidéo CNLH @ tous droits réservés.
GTH DU MERCREDI 20 JUIN 2018
À PARIS
RÉCAPITULATIF DES PROPOSITIONS PRÉSENTÉES PAR LE PRÉFET CEAUX
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CONCERNANT LE PROJET DE RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, SUR LE FOND :
Ø 2 écueils à éviter :
1 ) celui de la complaisance. Les choses seront posées comme il se doit. Notre rapport a vocation à faire la lumière sur un certain nombre de faits historiques s’étant déroulés en 1962 et sur ce qu’a pu devenir le destin tragique des Harkis ;
2 ) le rapport ne pourra cependant pas être accusatoire. Nous n’avons pas vocation à nous muer en « procureurs de l’Histoire ». Notre rôle n’est pas de faire le procès de qui que ce soit. Ce rapport n’est pas un réquisitoire.
Sujet abordé ce matin : le chapitre III du projet de rapport.
Le 16 mai 2018, nous avons entendu les deux représentants de l’État, finances et défense, sur la position de l’État suite aux propositions émises par les membres du GTH, au nombre de 3. Après discussions avec les différents cabinets ministériels concernés, les 3 propositions émises par le GTH (partie harkie) sont rejetées, compte tenu de leur coût. Les orientations suivantes sont proposées par les représentants de l’État, au titre de la solidarité nationale envers les Harkis et leurs enfants :
I – CRÉATION D’UN FONDS DE RÉPARATION ET DE SOLIDARITÉ
Ce fonds s’articulerait autour de deux volets qui seraient dotés d’une enveloppe budgétaire de 10 millions d’Euros par an sur une durée allant entre 2 et 4 ans.
Dans le présent quinquennat, il reste 4 ans, donc 4 budgets. La loi de finances votée en 2018 entrera au budget 2019. Il reste donc 2019, 2020, 2021, 2022. Les engagements qui pourront être pris ne pourront donc pas s’étaler au-delà de 4 ans, et représenteront donc 20 millions d’Euros à 40 millions d’Euros au total.
Que fera-t-on avec ce budget ?
Deux volets :
1 ) RÉPARATION (FORFAITAIRE) POUR LA 1ère GÉNÉRATION :
Ø augmentation "significative" de l’allocation de reconnaissance et de la rente viagère. L’allocation de reconnaissance, mise en place en 2005, représente, au choix du bénéficiaire, soit une rente intégrale de 3 663 € par an aujourd’hui, soit un système mixte se composant d’un capital de 20 000 € assorti d’une rente de 2 555 € par an, soit un capital de 30 000 € sans aucune rente. L’allocation de reconnaissance est réversible au conjoint.
Ø La rente viagère dont le montant est aligné sur le montant de 2005 est de 3 663 €, a été augmentée 3 fois en 4 ans : 167 € en 2015 ; 100 € en 2017 ; 100 € en 2018 ; soit 367 € d’augmentation au total en 4 ans.
v LA PROPOSITION QUI POURRAIT ÊTRE FAITE SERAIT UNE AUGMENTATION DE L’ORDRE DE 400 € POUR LA RENTE VIAGÈRE OU L’ALLOCATION DE RECONNAISSANCE.
v La somme de 3 663 € serait portée à 4 000 € ;
v La somme de 2 555 € serait portée à 3 000 €.
v Cette augmentation serait donc la plus importante depuis la loi de 2005.
- POUR CEUX QUI AVAIENT OPTÉ POUR LE CAPITAL DE 30 000 € :
Ceux qui avaient fait le choix en 2005 du capital de 30 000 €, aujourd’hui seraient perdants par rapport à ceux qui avaient choisi le système mixte ou la rente intégrale.
L’idée serait donc d’accorder à ceux-là (soit 40 % des bénéficiaires), le même montant que les autres, soit la somme de 400 € par an.
Cette nouvelle allocation représente au total 3 millions d’Euros sur les 10 millions d’Euros envisagés.
- POUR LES VEUVES :
Par ailleurs, il serait question de rouvrir le droit à l’allocation viagère pour les veuves dont le mari était décédé avant le 1er décembre 2016, ayant déposé leur dossier hors délais. Cette mesure prendrait effet en 2019, sans rétroactivité.
- POUR LES EX-ÉPOUSES :
Les ex-épouses dont le mari est toujours vivant ne perçoivent aucune indemnité, bien que rapatriées d’Algérie, divorcées non remariées. Il serait envisagé de leur accorder une somme allant de 2 000 € à 3 000 € par an.
Ces mesures représentent un coût total de 1 million d’Euros.
RÉCAPITULATIF :
1 ) Augmentation rente viagère et allocation de reconnaissance : + 400 € par an pour chaque bénéficiaire ;
2 ) Veuves : allocation allant de 2 000 € à 3 000 € par an.
Ces deux projets représentent 4 millions d’Euros sur les 10 possibles.
2 ) – RÉPARATION POUR LA 2ème GÉNÉRATION (ENFANTS DE HARKIS)
RETRAITES
L’effort porterait sur les retraites pour les enfants de Harkis ayant vécu dans des camps et hameaux de forestage.
- 3 types de mesures possibles :
1 ) Aide au rachat des trimestres requis. Réduire l’effort demandé aux personnes en le divisant par 2. Au lieu d’être de 40 % il serait de 20 %. L’État prendrait en charge la moitié du reste à charge ; ou annuler la décote des trimestres rachetés ; ou aide de l’État : 2 000 € à 2 650 €.
2 ) augmenter le nombre de trimestres pouvant être rachetés : passer de 4 à 8, soit 2 650 € x 8 trimestres, soit une aide de 21 200 €. Cette mesure permettrait d’atteindre une retraite à taux plein à l’âge de 67 ans.
3 ) étendre le périmètre des dispositifs non seulement aux personnes étant passées par les camps, mais aussi aux personnes ayant vécu dans des hameaux de forestage.
FONDS DE RÉPARATION ET DE SOLIDARITÉ
Les enfants de Harkis non concernés par le dispositif retraites bénéficieraient d’un fonds de solidarité qui serait créé par la LOF 2019 à l’intérieur de l’enveloppe de 10 millions d’€. Il serait effectif au 1er janvier 2019.
Ce dispositif serait assorti de critères d’éligibilité :
1) être passé par un camp ou un hameau de forestage ;
2 ) durée (au moins 6 mois) ;
3 ) conditions de ressources ;
4 ) composition de la famille (enfants à charge ou non) ;
5 ) état de santé (dépendance, handicap, maladie chronique, etc…) ;
6 ) logement (insalubre, inadapté ou autre…).
Il serait envisagé un système « à points ». Par exemple 100 points. Les éléments qui compteraient le plus seraient en premier lieu la durée de passage dans un camp, et en second lieu les conditions de ressources.
Cette aide ne concernerait que les personnes en très grande difficulté, ne serait valable qu’une seule fois, avec un montant plafonné, et ne répondrait qu’à des demandes bien spécifiques (aide au financement des études des enfants, bourses, frais d’obsèques, aide au désendettement, etc…).
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En conclusion :
La réparation attendue par les Harkis et leurs enfants ne se résumera qu’à un effort de solidarité nationale s’inscrivant dans la continuité des dispositifs existants, si ce projet est bien celui du Président de la République !
On ne saurait « clore définitivement » le dossier Harkis sur ces bases dont même les effets d’annonce ne laissent rien présager de radicalement différent qui ait pu constituer la « véritable volonté politique » du Président MACRON.
Entre déception et colère, le sentiment d’injustice n’en finit pas de grandir !
À suivre…
Le Comité National de Liaison des Harkis a l’immense chagrin d'apprendre le décès de
Monsieur Houcine RÉZIG
Président de MHRP (Mémoire Harkis Rapatriés Provence)
survenu le 27 mai 2018 à l'hôpital d'Aix-en-Provence.
Profondément touchés par la disparition de notre ami et compatriote Houcine RÉZIG, ardent défenseur de la cause harkie, valeureux combattant ayant toujours su être humble et généreux envers tous, nous adressons nos sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à tous ses proches.
Élevons nos cœurs dans nos pensées et nos prières.
Paix à son âme (Allah yarhamou), que Dieu donne la patience à sa famille en cette épreuve difficile.
Les obsèques de Monsieur Houcine RÉZIG auront lieu mardi 29 Mai à 15 h 30
au cimetière communal, boulevard de la Paix à la Roque d’Anthéron (13640).
M. Boaza GASMI
Président du Comité National de Liaison des Harkis Le 27 mai 2018
Monsieur Robert MÉNARD
Maire de Béziers
Hôtel de Ville
Place Gabriel Péri
34543 Béziers Cedex
Monsieur le Maire,
Vous nous avez fait l’honneur de mettre à la disposition de notre association une salle au Palais des Congrès pour notre réunion publique du 26 mai 2018.
Nous sommes très sensibles à ce geste par lequel vous témoignez ainsi une fois de plus votre attachement à notre noble cause. Cette très belle salle nous a permis d’organiser notre réunion dans d’excellentes conditions.
Au nom de toute l’équipe du Comité National de Liaison des Harkis et en mon nom personnel, je tiens à vous en remercier vivement.
Nous tenons à remercier également ici, par la même occasion, tous les techniciens et personnels du Palais des Congrès, pour leur extrême bienveillance et leur dévouement à notre égard.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes respectueuses salutations.
Boaza GASMI,
Président du CNLH
HARKIS INFO !
Le CNLH vous convie à une
GRANDE RÉUNION PUBLIQUE
AU PALAIS DES CONGRÈS DE BÉZIERS
PALAIS DES CONGRÈS
29 avenue Saint-Saëns
34500 BÉZIERS
SAMEDI 26 MAI 2018
- De 14 h 00 à 16 h 00 -
AVEC LES MEMBRES (associatifs)
DU GROUPE DE TRAVAIL HARKIS
Souhaité par le Président de la République
COMPTE RENDU DE NOS TRAVAUX
AVEC LES REPRÉSENTANTS DE L’ÉTAT ET DÉBAT
NOTRE AVENIR EN DÉPEND
VENEZ NOMBREUX
NOTEZ BIEN LA DATE
FAITES PASSER LE MESSAGE !
Merci à toutes et à tous,
Boaza GASMI, Président du CNLH
CONTACTS :
M. Boaza GASMI : 06.36.24.91.76
M. Mohamed BADI :06.11.74.94.03
Publié le 20 mai 2018
COMMUNIQUÉ DU CNLH
Suite à la réunion du GTH du 16 mai 2018 à Paris
HARKIS, ENFANTS DE HARKIS,
LE GOUVERNEMENT NOUS A MENTI !!!
Après une croisière en bateau qui a commencé le 23 janvier 2018, sur les flots de l’espoir et de la dignité, nous nous sommes échoués le 16 mai 2018 sur les récifs et les icebergs de l’indifférence et du mépris dans lesquels le capitaine du navire, un préfet « chargé d’une mission de service public », nous a précipités.
Oui, c’est bien en bateau que le gouvernement nous a menés, en opposant à nos revendications pour la réparation du drame Harki, la dette publique et les contraintes budgétaires de la France.
Des trois propositions chiffrées remises par la partie harkie au président du GTH, dont celle du Comité National de Liaison des Harkis, aucune ne sera retenue au titre de la réparation financière des préjudices subis, car « la marge de manœuvre, pour l’État, se situe au maximum à environ 10 millions d’Euros » dixit les représentants du gouvernement.
En lot de consolation pour les 80 000 bénéficiaires concernés, il y aura environ 36 mesures pour les volets reconnaissance et mémoire (stèles mémorielles, protection des lieux d’inhumation des anciens camps harkis, enseignement de l’histoire de la guerre d’Algérie dès le collège, distinctions honorifiques, etc…), c’est-à-dire la suite de la suite… Rien de neuf à l’horizon.
Le Comité National de Liaison des Harkis invite le gouvernement à réagir vite et à prendre ses responsabilités. Les mensonges et les effets d’annonce ne tromperont personne.
Nos compatriotes Harkis, français par leur sang versé
et leurs sacrifices consentis, attendent des réponses…
Boaza GASMI
Président du Comité National de Liaison des Harkis
Publié le 16 mai 2018 par le CNLH
BREF COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DU GTH
DU 26 AVRIL 2018 À PARIS – HOTEL NATIONAL DES INVALIDES
Suivant l’ordre du jour :
9 h 30 : propos introductifs du président.
Le préfet CEAUX nous informe qu’il va se rendre ce soir à Avignon et demain à St-Maurice l’Ardoise, dans le Gard, où un projet de grand mémorial Harki est en cours. Discussions prévues avec le Maire.
M. CEAUX récapitule les lieux mémoriels sur lesquels il s’est déjà rendu dans le cadre du GTH : Bias, Rivesaltes, Bourg-Lastic, Ongles, etc…
Le préfet nous indique le déroulement de la journée, qui comportera trois auditions : Mme la directrice générale de l’Éducation Nationale, concernant les programmes et manuels scolaires ; M. Frédéric GRASSET, Président de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie ; Mme Yamina GUEBLI, cinéaste.
9 h 45 : audition d’une représentante du ministère de l’éducation nationale sur la question des programmes et des manuels scolaires.
Prise de parole de Mme la directrice. Explications d’ordre général :
Rôle des professeurs ; rôle des éditeurs ; rôle du ministère de l’éducation nationale ; rôle de l’inspection générale de l’éducation nationale en histoire-géographie ; contenu des manuels scolaires ; enseignements obligatoires et non obligatoires en histoire-géographie ; choix des thématiques par les professeurs ; programmes de formation des enseignants ; programmes actuels du cycle 4 (classes de 5ème, 4ème, 3ème)
« En 2001 s’est tenue une grande université d’été associant enseignants et inspecteurs d’académies où la thématique de la guerre d’Algérie a pu être évoquée. »
Élaboré en appui des orientations prioritaires de la politique éducative, le programme national de pilotage (PNP) contribue à leur mise en œuvre par une programmation d'actions visant à mettre en évidence sens, cohérence et enjeux des réformes engagées et à préciser les principaux axes des politiques académiques de formation continue des personnels.
Les universités d'été constituent un élément important au sein de ce dispositif : elles visent à favoriser une réflexion prospective et ont vocation à réunir un large public.
Chaque année, le programme des universités d'été donne lieu, sur un certain nombre de thèmes, à un appel d'offres précis prioritairement lancé en direction des présidents d'université et des directeurs d'institut universitaire de formation des maîtres. Ce programme est complété, en tant que de besoin, par sollicitation directe de l'administration centrale auprès d'universitaires reconnus.
I - Les objectifs des universités d'été
Les universités d'été poursuivent les mêmes objectifs que l'ensemble des actions incluses dans le programme national de pilotage :
- Elles donnent la priorité aux réformes engagées au sein du système éducatif ;
- Elles font nécessairement appel aux apports des universitaires et visent à favoriser le contact entre acteurs de terrain et chercheurs ;
- Elles favorisent les échanges entre pairs et le travail en commun des différentes catégories de personnels.
Les universités d'été poursuivent les objectifs spécifiques suivants :
- Elles visent davantage à anticiper qu'à accompagner les mises en œuvre des réformes en permettant une réflexion prospective et distanciée, des approfondissements et des mises en perspective et en produisant des outils didactiques, pédagogiques ou méthodologiques susceptibles d'être validés, puis diffusés dans les domaines en forte évolution ;
- Elles se caractérisent par un large public qui peut être intercatégoriel au sein de l'éducation nationale, interministériel dans le cadre d'un partenariat avec les autres ministères et international.
En fonction des thèmes traités, la participation de représentants des collectivités territoriales, de parents d'élèves ou d'élèves peut être également source d'enrichissement.
Annexé à la présente circulaire, le programme des universités d'été 2001 a été élaboré à la suite de l'examen des projets transmis en réponse à l'appel d'offres par une commission de sélection composée de représentants de l'université, des instituts universitaires de formation des maîtres, de l'inspection générale de l'éducation nationale et de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche. Il est complété par quelques universités ayant fait l'objet de commandes directes auprès d'opérateurs particuliers.
Les champs thématiques de l'appel d'offres 2000 étaient ainsi définis :
- L'ouverture internationale et la mobilité des enseignants : enjeux de la construction d'une identité européenne
- L'évaluation des dispositifs de formation continue comme aide à leur pilotage politique
- L'éthique professionnelle ou l'influence des questions de société sur le fonctionnement de l'école
- Les lignes d'évolution du métier d'enseignant
- École et individualisation de l'enseignement
- L'innovation : son rôle dans le pilotage des systèmes éducatifs
- L'école et son rôle d'intégration
- Les langues vivantes à l'école
- L'enseignement des sciences au collège
- La pluridisciplinarité dans les enseignements au collège et au lycée
- Quels pilotages du système éducatif au XXIème siècle : culture de système, culture du système
- La reconnaissance des acquis professionnels dans la perspective d'une gestion des ressources humaines
- Le lieu de vie, travail commun des différentes catégories de personnels et composante essentielle de l'acte éducatif dans l'établissement scolaire
- Rythme de vie au quotidien dans les établissements scolaires et promotion de la santé des élèves
- L'école et la demande sociale : histoire et prospective d'un malentendu
- L'évolution institutionnelle de l'établissement scolaire : vers un modèle européen
(Source : http://www.education.gouv.fr/bo/2001/14/default.htm)
« La guerre d’Algérie est enseignée au collège depuis 1970, au lycée depuis 1980. Il s’avère que cette thématique est difficile à enseigner au collège. De plus, les professeurs n’ont pas l’obligation de l’enseigner dès le collège. Ils n’ont pas non plus l’obligation d’utiliser un manuel scolaire à l’appui de leurs cours, mais dans les faits, en histoire-géo, le manuel est systématiquement utilisé.(…) Toutefois, les manuels scolaires ne reçoivent aucune « certification » du ministère de l’éducation nationale. Les éditeurs privés ont l’entière liberté et responsabilité des contenus. Le manuel « Hatier » est le plus utilisé par les enseignants. L’histoire des Harkis n’est pas systématiquement mentionnée dans les livres scolaires.
La guerre d’Algérie est enseignée au lycée, en 1ère série générale et en classe de terminale « colonisation et décolonisation » ; « l’historien et les mémoires de la guerre d’Algérie » ; elle est enseignée également au lycée technologique en classe de 1ère : STI2D ; STL ; STD2A et de terminale : STMG et ST2S « décolonisation et construction des nouveaux États ».
La place des Harkis dans la mise en œuvre des programmes scolaires : Des modules se rapportant à la guerre d’Algérie, à la situation des Harkis, aux fractures de la société algérienne, etc… sont accessibles par les professionnels de l’éducation nationale via le site « EDUSCOL ». Des référents académiques « mémoire et citoyenneté » sont à leur disposition en tant que de besoin. Depuis 2003, il existe des ressources dédiées à la journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives. Des concours scolaires de bandes dessinées sont organisés sur le thème de la guerre. Une exposition dédiée au parcours des Harkis et de leurs familles a été créée. »
Une page d’un livre d’histoire-géo est présentée aux membres du GTH via un rétroprojecteur. On peut y lire la définition du mot Harki : « soldat algérien servant aux côtés de la France » ou encore « algérien, arabe ou berbère combattant aux côtés de l’armée française ».
M. DRIDI demande la parole. Prise de parole refusée.
Mme la directrice poursuit son exposé.
« En terminale, mémoires et histoire sont des sujets assez complexes. Il faut être très nuancé. Tous les élèves n’ont pas le recul historique nécessaire pour réfléchir à l’histoire, à la mémoire, à la manière dont elle se transmet, etc… Nous disposons toutefois d’un essor de témoignages et d’informations depuis les années 2000 (Kerchouche, Boualam, Stora, discours F. Hollande du 25 septembre 2016) et l’éditeur Hatier utilise la bande dessinée comme moyen d’enseignement de l’histoire pour la classe de terminale (Harkis et tabous de la mémoire). »
M. Ahmed MESTAR (président de l'association vendéenne d'anciens combattants et rapatriés d'Algérie (AVACRA) :
« Si les enseignants choisissent la thématique et la méthode, comment peut-on garantir que l’histoire des Harkis sera enseignée correctement ? On parle parfois de « réfugiés » Harkis. La sémantique est importante. Les Harkis étaient des soldats. Ils possèdent d’ailleurs la carte du combattant. Dans les manuels scolaires, on ne parle pas de la relégation dans des camps. Les enfants de 4ème et de 3ème, les élus et les professeurs découvrent parfois notre histoire avec stupeur lorsqu’on leur fait visiter les camps.
La directrice : « on ne peut jamais rien garantir ; on ne peut pas être présent dans toutes les classes, et ce, toutes matières confondues… C’est un conseil supérieur qui prépare les programmes scolaires. Il se compose de professeurs, d’inspecteurs, de formateurs, etc… L’éditeur, lui, compose son équipe ».
Boaza GASMI : « les soldats Harkis étaient français, pas arabes. L’Algérie était française. Les informations contenues dans les livres sont parfois erronées. Les chiffres avancés sont contestables. Il y eut bien plus que 50000 morts !!! Les différentes commissions devraient associer historiens, professeurs, mais aussi Harkis de 1ère, 2ème et 3ème génération. Les professeurs n’ont pas vécu la guerre d’Algérie. Avant de pouvoir prétendre enseigner aux élèves de terminale, il faut entendre des témoignages vivants de ce drame, s’appuyer sur ces témoignages, être capable de s’en imprégner…
Nos parents ne sont pas des réfugiés. (Il y a des réfugiés espagnols, syriens, etc…). Mais en ce qui nous concerne, nos parents étaient français. C’était des soldats, non des réfugiés. Il faut dire la vérité : c’est tout ce qu’on demande ! »
Mme DRISS : « il convient d’expliquer que la construction de la nation française ne peut s’affranchir de ce pan de l’histoire. Il faudrait sensibiliser le corps enseignant à aborder cette page d’histoire de la meilleure manière qui soit. Les témoignages vivants sont un excellent moyen. L’éducation nationale est libre et ne peut contraindre l’éditeur, mais il faut informer les enseignants d’une manière plus profonde. Un enseignement plus en amont est nécessaire. »
M. DJEBLABLA : « Pourquoi dans certaines écoles les enseignants ne veulent pas entendre parler des Harkis ? Certains refusent même de voir nos expositions sur la guerre d’Algérie. »
Mme la directrice : « lorsque les professeurs tentent d’aborder cette question, cela génère parfois de grandes difficultés dans les classes. Certains professeurs renoncent alors purement et simplement. »
Mme BOUFFAL : « on laisse choisir l’enseignant. En fonction de la population scolaire, on va préférer l’enseignement de la seconde guerre mondiale. C’est regrettable… »
M. DRIDI : « l’Histoire s’écrit par les vainqueurs. L’Algérie s’est appropriée l’histoire en insultant les Harkis. Les Harkis n’étaient ni des traitres, ni des collabos, ni des sous-hommes. C’est le rôle de l’éducation nationale de nous rendre l’histoire qui nous a été volée. Il faut imposer l’histoire : Harkis = soldats français qui se sont battus pour la France. « Valeureux soldats » est le terme à employer lorsqu’on parle des Harkis ; c’est ce qu’on doit voir dans les livres d’Histoire et dans ceux de l’éducation nationale, pour les générations futures. »
Le préfet CEAUX : « Dans les préconisations de notre rapport, nous évoquerons la nécessité pour les enseignants de pouvoir disposer de ressources mises à leur disposition pour les aider sur un sujet qui reste difficile. EDUSCOL est une bonne plateforme en ce sens ; il y a aussi EDUCA-DEF qui est la plateforme du ministère de la défense, qui contient des ressources validées par le ministère de l’éducation nationale, destinées aux enseignants pour enrichir leurs cours (conflits contemporains, guerre d’Algérie, valorisation des archives du ministère de la défense, etc…).
EDUSCOL renvoie à EDUCA-DEF (passerelles). Si l’enseignement de la guerre d’Algérie est optionnel en classe de 3ème, il est obligatoire en 1ère pour les filières générales.
Question : faut-il rendre obligatoire l’enseignement de la guerre d’Algérie au collège et au lycée pour toutes les filières ? »
M. DRIDI : « Oui, mais quelle histoire ? La bonne ou la mauvaise ? Par exemple, l’histoire du Bachaga doit être une référence… Les historiens y vont chacun de leur petite histoire… Il faut rétablir la vérité, la véritable Histoire ! »
Le préfet CEAUX : « avec l’aval du GTH, je soumettrai cette préconisation au Président de la République (enseignement obligatoire de la guerre d’Algérie dès le collège) ».
Les membres du GTH sont favorables à cette préconisation.
10 h30 : audition du président de la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie, des Combats du Maroc et de Tunisie.
M. Frédéric GRASSET :
Présente la Fondation dont il est le président et l’objectif qu’elle poursuit. (M. GRASSET a succédé à M. Claude BEBEAR en 2012.)
« (...) La Fondation ne commémore pas, ne célèbre pas. Elle voit les choses sous un autre angle, parce qu’il est évident que la France a, avec l’Algérie, une histoire longue et structurée. Elle ne commence pas en 1954 et ne finit pas en 1962. La volonté est de restituer les Harkis comme les véritables acteurs d’une Histoire de France et non comme les survivants d’une parenthèse tragique. Un colloque a eu lieu en novembre 2013, à la suite duquel un livret a été édité : « Les Harkis, des mémoires à l’Histoire ».
Les Harkis, des mémoires à l'histoire :
1962-2013. Année après année, la recherche historique progresse, avec pour ambition de rapprocher mémoires et histoire sur la voie de l’apaisement. Une question suscite encore un débat très particulier : celle des supplétifs. Pratique très ancienne et qui concerne non seulement l’expansion française mais aussi les expansions européennes, notamment britannique.
L’expérience française en la matière remonte aux expéditions des Indes avec les Cipayes, aux Amériques avec les Hurons, en Afrique noire avec les Laptots, aux Caraïbes …. Durant la guerre d’Algérie (1954-1962), les « français musulmans » selon la terminologie de l’époque, ont été employés comme troupes supplétives par la France. Une catégorie particulière se détache de cet ensemble. Elle en est parfois proche, parfois éloignée, celle des harkis, dont l’identification et le rôle doivent être approchés de façon singulière et unique.
Qui étaient-ils, ces harkis ?
Ce colloque a pour objet d’apporter sinon des réponses satisfaisantes et définitives, du moins des éléments et des éclairages qui rendent justice à des hommes qui ont été des acteurs importants d’un moment de notre histoire. C’est la raison pour laquelle il est demandé aujourd’hui à des historiens et à des personnalités particulièrement compétentes d’apporter à la fois la rigueur de l’analyse et l’intérêt du témoignage. Ce colloque n’a pas d’autre ambition et encore moins celle de distribuer le blâme ou l’éloge selon les publics et les circonstances.
Les supplétifs et l’armée française.
Le terme « harki » vient de l’arabe « harka », l’unité supplétive en mouvement. L’utilisation à des fins militaires d’unités de supplétifs n’est pas une création française et ne date pas de la Guerre d’Algérie. Le Dey d’Alger au service de l’Empire ottoman en levait ponctuellement pour servir d’appoint à ses troupes. La levée de harkas par les sultans chérifiens était une pratique courante. Dès 1831 la France entreprit de recruter des supplétifs pour renforcer son dispositif de conquête. Ceux-ci formeront plus tard des unités régulières de Spahis, Zouaves et Tirailleurs qui une fois la conquête achevée seront incorporées à l’Armée d’Afrique. Mais c’est bien durant les guerres d’Indochine et d’Algérie que l’emploi d’unités recrutées et utilisées localement à la différence des formations enrégimentées se généralise. La conduite des opérations apparait en effet comme intimement liée à la bonne connaissance des populations, de leur langue et du terrain.
La guerre d’Algérie et les harkis
Le colloque s’attachera d’abord à déterminer la nature et le nombre d’unités de supplétifs, parmi lesquels ceux qu’on peut spécifiquement dénommer harkis. D’autre part il est évident que les motivations des engagements restent à la fois variées et complexes, s’inscrivant dans des réalités historiques, géographiques, démographiques, économiques et juridiques très différentes.
Ces unités constituent le maillon indispensable du dispositif de pacification dans une Algérie immense et très diversifiée : protection de villages, observation, escorte de convois ou patrouilles et opérations pour les commandos de chasse, constituaient alors l’essentiel de leur action. Le dispositif des S.A.S. et des S.A.U. sans se rattacher stricto sensu à l’organisation militaire englobera des effectifs qui connaîtront le sort des harkis.
Menés par de jeunes officiers avec qui se noue une relation de confiance réciproque, les harkis rempliront toutes les missions qui leur seront données. En 1962 à la fin de la guerre d’Algérie, le sort des supplétifs sera très divers et tragique, spécifiquement pour les harkis désarmés, alors que les troupes régulières quittent progressivement l’Algérie. Dans tous les cas, naîtra un sentiment d’abandon, de trahison et de rancœur. Ce sentiment court à travers les générations. Il est donc entré dans l’histoire. Il est entré dans l’histoire de la France.
Après 1962, à une identification militaire déjà complexe à établir est venu s’ajouter, compte tenu des circonstances, le problème fondamental de l’identité de ces familles transplantées.
Identités et représentations d’hier à aujourd’hui
Après plus d’une décennie de silence et les mouvements de 1975 dans les camps de regroupement, la question des harkis réapparaît dans les années 1980. Puis, signe d’un malaise profond qui n’a pas été traité, en 1991, les descendants de ces harkis prennent eux-mêmes en mains des revendications ignorées. C’est à cette époque qu’apparaissent les contours d’une communauté de mémoires des Harkis, englobant tous ceux qui sont liés entre eux par l’histoire de la guerre d’Algérie et ses prolongements permanents. La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie veut apporter ainsi sa contribution à la connaissance de ces communautés issues de temps tragiques.
Par ses prolongements mémoriels et ses controverses, la question harki demeure certes un enjeu politique, mais elle nous conduit aussi à des réflexions et des enseignements importants, diversifiés, en particulier sur le statut et le sort de ceux qui ne sont pas toujours français et que nous engageons à nos côtés dans des combats lointains.
(Source : http://www.fm-gacmt.org/actualites/187-les-harkis-des-memoires-a-lhistoire.html)
« Nous devons regarder l’Histoire avec un regard objectif, dénué de passion. Nous avons un programme de collecte mémorielle, car nous avons de grands témoins, tels que le général MEYER. Nous aidons à la recherche sur les Harkis ; il existe encore un champ considérable encore en friche. Projet mémoire Harkie, inventaire des sources ; archives nationales, départementales, privées ; associatives, etc… Ce projet existe et va être développé.
Nécessité non seulement de « boussole universitaire », mais aussi d’échanges avec les associations « corpus des Harkis en France ».
M. DJEBLABLA : « Pourquoi n’y a-t-il pas de Harkis ou enfants de Harkis au Conseil d’Administration de cette Fondation ? »
M. GRASSET : « La Fondation ne serait pas ouverte au monde associatif. Les fondateurs étaient des entités fondatrices capables d’apporter des capitaux pour « fonder ». Les associations n’étaient pas en mesure de réunir ces fonds (à l’exception des « Gueules Cassées » et du « Souvenir Français ». Toutefois, le général MEYER représente les Harkis au sein de notre Fondation. Il fait partie des personnalités qualifiées, comme M. Claude BÉBÉAR et M. Hamlaoui MEKACHERA. »
M. MESTAR : « nous avons un devoir de transmission des valeurs, un travail de mémoire, nous devons honorer la génération du feu avec volonté et indépendance. Comment la Fondation peut-elle aider les Harkis en ce sens ? MM. MEKACHERA et MEYER ne sont pas Harkis. La place ne devrait-elle pas revenir à M. BOUARÈS par exemple ? »
M. BOUARÈS : « (sourire)… je ne suis pas général… »
M. MESTAR : « pourquoi depuis 2012 rien ne fuse à propos des Harkis ? »
M. GRASSET répond aux différentes questions des intervenants avec tact et précision. Son exposé, axé sur la question mémorielle, est très enrichissant.
Mme VION : « M. l’ambassadeur, vous avez dit vouloir « inclure les Harkis dans la totalité de l’Histoire », dans une continuité en somme, en se gardant de s’immiscer dans l’interprétation des mémoires ; vous évoquez de grands projets, de grands travaux, de la mission qui est donnée à la Fondation de s’attacher uniquement à la « mémoire » de ces conflits, de la recueillir, de la conserver et de la transmettre. Mais pour toutes celles et ceux des nôtres qui connaissent la précarité, l’exclusion, la souffrance, tout ce que vous venez de dire ne reste pour eux que des mots... Il faut par conséquent que la France commence par honorer la dette immense qu’elle a envers les Harkis et enfants de Harkis. Je dirais qu’il faut commencer par le début. Ensuite seulement nous pourrons parler de mémoires et de toutes ces belles choses que vous venez d’exposer devant nous. Puis viendra l’apaisement et l’écriture de l’Histoire, 56 ans que nous attendons… Aujourd’hui, on ne peut pas vraiment parler de sérénité »
M. GRASSET : « Je comprends la souffrance des Harkis et de leurs familles. Ce dont vous me parlez est du « pretium doloris » à l’échelle de l’Histoire. J’en suis bien conscient. »
M. le préfet CEAUX : « Mme VION suggère une hiérarchisation des actions. Personnellement, je n’oppose pas le volet réparation à la reconnaissance et à la mémoire. Nous pouvons travailler sur tous ces volets simultanément, sans hiérarchisation. »
11 h 15 : audition de Mme Yamina GUEBLI, auteure du premier long métrage cinématographique relatif à l’histoire des Harkis et à leur descendance.
Mme GUEBLI nous fait le bref résumé de sa vie passée dans les camps, qu’elle appelle « les réserves d’indiens ».
Le Préfet CEAUX qui a rencontré Mme GUEBLI pendant trois heures le 21 mars, va prononcer quelques mots sur le scénario que la scénariste lui a transmis pour lecture :
« J’ai lu le travail de Mme GUEBLI, c’est du bon travail, il faut savoir que ce scénario, en 2007, a obtenu l’avance sur recettes du CNC (Centre National de la Cinématographie et de l’image animée). Cette prestigieuse avance est difficile à obtenir. Sur 700 scénarios, moins de 10 % l’obtiennent. Le gage de qualité est là. »
Mme GUEBLI est née à Manosque (04) en 1969 dans la Cité des Quatre Saisons (ancien centre urbain qui a laissé place aujourd’hui à une des plus grande zones industrielles de la région PACA, « L’Occitane » en Provence).
Cette réflexion autour du travail mémoriel et la nécessité de transmettre sans complaisance l’histoire des harkis a commencé il y a 30 ans pour Mme GUEBLI, qui avait d’ailleurs déjà réalisé un documentaire en 1995 « Français à part entière » qui témoigne du vécu et de la souffrance de ces grands oubliés de l’Histoire. Ce support a permis de commencer à entamer le débat sur la question des Harkis, anciens soldats de l’armée française et de leurs familles. Ce documentaire avait été diffusé sur France3 et avait servi aux militants associatifs de support pédagogique.
Ensuite, Mme GUEBLI nous a fait un bref résumé de son parcours professionnel. Elle a été co-auteure et co-productrice du long métrage de Christian Philibert « travail d’arabe ».
De sa tragédie humaine vécue, est né « Vive la France ou le mont des oiseaux », ce premier long métrage relatif aux Harkis et à leur descendance.
« Il faut voir pour comprendre la détresse de ces français à part entière. Il s’agit d’un travail anthropologique destiné au plus large public possible. Avec cette œuvre, on va donner aussi la possibilité aux enfants de Harkis de se glisser dans la peau de leurs parents. Leur vécu va être mis au service de ce film. Il s’agit de rendre la dignité à ces gens à qui on a tout volé. Je vais parler aussi de cette culture musulmane, souvent discriminée, car il s’agit pour moi de ne renier aucune composante de mon identité. »
Mme GUEBLI a obtenu un accord de principe de France TV et l’aide à la production de la région PACA.
(Voir note d’intention de la productrice accompagnée du synopsis en annexe)
Mme GUEBLI : « Il me paraissait important en tant que productrice de venir saisir le GTH pour vous faire part de l’injustice qui continue à opérer alors que je porte un projet qui donne sens à la parole politique sur le travail de mémoire. On nous dit : faites, mais lorsqu’on fait, cela n’est suivi de rien. Nos services publics se doivent de nous accompagner pour mener à bien ce travail de mémoire nécessaire et attendu par des millions de français. Le cinéma en France est financé par les télévisions. À ce titre j’ai eu un accord de principe de notre télévision publique il y a quelques années déjà, qui peine à être contractualisé.
J’ai dû saisir différents parlementaires de différents bords politiques pour interpeller les ministères concernés (culture, éducation, armées). À mon humble niveau, j’ai sensibilisé il y a plusieurs années, M. Christophe CASTANER (très proche d’Emmanuel MACRON aujourd’hui) qui m’avait dit à l’époque : « on n’est pas aux commandes », et qui par ailleurs, a interpellé à son tour Mme Fleur PELLERIN, ministre de la culture du gouvernement VALLS qui s’est emparée du dossier et m’a encouragée à poursuivre mes démarches auprès de France TV. Mme PELLERIN désirait que ce projet soit tourné rapidement !!! »
C’est dans le cadre de la mémoire, volet sur lequel le groupe de travail a une mission de réflexion et de propositions concrètes, que Mme GUEBLI nous saisit de ce projet de long métrage ambitieux qu’elle souhaiterait tourner rapidement avec l’accompagnement inédit de l’État qui s’est engagé par ailleurs à œuvrer dans ce sens. (Cf. discours de M. MACRON et avant lui de M. HOLLANDE sur ce volet mémoriel).
« C’est avec des travaux comme celui-ci que nous avons la conviction profonde de tendre vers l’apaisement de chaque être. Ce n’est pas la vengeance qui nous anime, mais seulement la vérité et la justice ».
M. DJEBLABLA :
Est très favorable à ce projet ambitieux et en témoigne personnellement à Mme GUEBLI.
« Qu’est-ce que vous attendez de nous Madame ? Nous on peut donner notre argent pour faire ce film. C’est quoi le budget ?»
Mme GUEBLI : « Un directeur de production l’a chiffré il y a quelques années. C’est le budget moyen d’un long métrage français, soit environ 7 millions d’Euros, car il s’agit d’un long métrage historique. On va devoir reconstruire Rivesaltes ! On ne fait pas un film tout seul. On signe l’image mais il faut savoir que tous les chefs de poste sont responsables de leurs équipes chacun suivant son domaine (image, son, déco, etc...). Je ne veux pas l’argent de mes semblables. Il s’agit pour l’État d’assumer ses responsabilités en accompagnant comme il se doit cette œuvre mémorielle. Le préfet CEAUX a d’ailleurs remis un exemplaire du scénario à l’Élysée. Nous attendons à ce jour (et depuis le 26 septembre 2017) une audience avec la conseillère pour les affaires culturelles du Chef de l’État, Mme Claudia FERRAZZI ».
M. DJEBLABLA (s’adressant au préfet) : « où en est-on de cette demande de rendez-vous ? »
Le préfet CEAUX : « On y travaille ».
Boaza GASMI : « Cette dame m’a contacté lors de ma première grève de la faim pour m’apporter son soutien. Depuis nous sommes restés en contact. Dawat el walidine, dawat el kheir ! (traduction : Cette femme a la bénédiction de nos parents !). Sache que je défendrai ton projet ».
Mme GUEBLI : « Merci Boaza ».
Mme DRISS : « La télévision va-t-elle diffuser ce film ? »
Mme GUEBLI : « Oui, bien sûr. Il doit d’abord être exploité en salles de cinéma, pour ensuite être diffusé sur les écrans de télévision. C’est pour ça qu’il nous faut France TV en production, c’est pour ça que je me bats ».
Mme GUEBLI se définit comme une femme résistante, indignée. Elle entend, à travers son long métrage, susciter la réflexion sur l’Histoire. Toutes les situations dans ce film sont authentiques. « L’apaisement » sera son mot d’ordre.
Les paroles de Mme GUEBLI sont poignantes. Émotion autour de la table.
M. BOUARÈS : « à leur arrivée à Rivesaltes, 5 000 à 6 000 Harkis ont été aidés, c’est-à-dire envoyés vers l’Allemagne. Mais les autres…
En Allemagne, il y avait du travail, et ils étaient logés, ils recevaient une instruction. (…) Les autorités de l’époque ont failli à leur devoir. »
M. DRIDI : « je me réjouis qu’on ait une artiste dans notre communauté ! »
(12 h 00 : présentation d’une seconde demande en matière de réparation par les membres associatifs du groupe de travail.
Report à l’après-midi. Les discussions du matin se sont prolongées.)
12 H 45 : pause déjeuner au restaurant des Invalides.
(14 h 30) : présentation et échanges sur le bilan détaillé des dispositifs existants en matière de réparation, d’indemnisation et d’accompagnement ; discussion sur l’évaluation de ces dispositifs.
(Report au 16 mai)
14 h 30 : présentation d’une seconde demande en matière de réparation par les membres associatifs du groupe de travail.
Propositions du CNLH, rapport :
M. GASMI et M. BADI prennent la parole à tour de rôle pour présenter les propositions du CNLH, fruit d’un travail de longue date, pour la reconnaissance, la réparation et la mémoire.
M. GASMI : « aujourd’hui, c’est la journée la plus importante de ma vie ! Je vais faire des propositions qui engagent ma responsabilité. Des milliers de personnes nous regardent, nous écoutent.
Mes Chers Amis, (en s’adressant aux membres du GTH partie Harkis), même si on n’est pas toujours d’accord ensemble, il faut être dignes pour nos parents. Nous portons des valeurs, un héritage. Nos parents ont versé leur sang pour la République. Nous avons des enfants qui se sont engagés dans l’armée, parce que la France est leur Nation. Ils sont fidèles, comme nous, aux valeurs de la République. Les chiffres que je vais vous présenter, (en s’adressant aux représentants de l’État) personne ne pourra être contre. Mais il faut savoir que malgré tout l’or du monde – vous pourrez nous donner tout ce que vous voudrez – vous ne pourrez jamais réparer ce passé douloureux. La France a une immense dette envers les Harkis, je l’ai dit au Président de la République, si vous voulez faire quelque chose, alors il est temps…
M. CHASSARD l’a rappelé, il y a des lois qui n’ont pas profité aux Harkis. 42 milliards pour nos compatriotes Pieds Noirs, même pas 6 milliards pour les Harkis… On n’est pas là pour faire une vente aux enchères. Mais le dossier Harkis ne sera clos que lorsque nous aurons obtenu une véritable réparation ! »
M. BADI : « Lorsque je me suis lancé dans cette aventure avec Boaza GASMI, j’ai discuté avec des anciens, avec des veuves. J’ai en mémoire le souvenir d’un homme : M. Abdel Madjid, arrivé le 3 novembre 1962 au Château Lascours. Il avait 3 enfants dont un âgé de 1 an et demi. Ce monsieur boîtait. La mère de cet enfant, qui est la mienne, nous a rejoint plus tard. Mon frère, alors âgé de seulement un an et demi, lorsqu’il fut séparé de notre mère, cessa de marcher. Je ne veux pas être complice d’un 3ème assassinat de la communauté harkie.
Certains sur les réseaux sociaux prétendent que le CNLH ne travaille pas… Or, cela fait plusieurs mois que nous travaillons à ce projet, et plus particulièrement ces deux derniers mois, il va sans dire. C’est un travail qui ne doit pas être pris à la légère. Nous voulons que nos propositions soient lues. Nous avons réalisé 22 exemplaires de notre rapport afin que chacun ait le sien aujourd’hui, et qu’il puisse nous dire ce qu’il en pense. »
M. BADI nous lit le discours de M. CHIRAC puis la déclaration de M. François HOLLANDE sur la reconnaissance du drame Harki et poursuit :
« La reconnaissance a été très longue à obtenir. Les déclarations des différents Présidents de la République ont suscité un très grand espoir dans le monde Harki, qui se bat sans relâche pour retrouver sa dignité, son honneur et la place qui lui revient dans le creuset national, en tant que français à part entière. Les Harkis ont soif de vérité, de Justice, de considération. Nous avons une mémoire à transmettre… Nous devons être fiers de nos anciens, de la génération du Feu, qui a versé son sang pour la France, de nos martyrs, de nos disparus, et aussi de nos Justes, officiers ayant enfreint les ordres pour sauver les Harkis, ayant choisi la désobéissance au parjure et au déshonneur… Nous ne devons jamais oublier les souffrances endurées et les sacrifices consentis… Nos mères aussi ont beaucoup souffert. Il ne faut pas oublier les femmes qui ont eu la lourde charge d’entretenir la cellule familiale dans des conditions extrêmes. Des femmes qui furent parfois arbitrairement séparées de leurs enfants, ou les ont vu mourir dans l’enfer des camps de la honte, nourrissons, enfants en bas âge... Nous ne devons jamais oublier notre Histoire… Le Président MACRON a témoigné de sa volonté politique de « remettre le dossier sur la table et de clore définitivement le dossier Harkis ». Nous pensons qu’il est sincère ; le Chef de l’État a décidé de mettre en place notre présent GTH en tant qu’organe de réflexion et de propositions. Nous sommes fiers de faire partie de ce groupe. »
Applaudissements…
Puis M. BADI attire notre attention sur les éléments essentiels du rapport du CNLH (notamment le chiffrage). Le préfet CEAUX et le rapporteur CHASSARD prennent connaissance de ces propositions avec la plus grande attention.
Parallèlement, M. GASMI distribue le rapport du CNLH à chaque membre ici présent.
Une suppléante du GTH demande la parole pour lire son propre rapport qu’elle remet au préfet CEAUX. Quelques instants lui sont accordés. Mais cette intervention imprévue ne lui permet pas de lire son document en entier. Elle souligne toutefois qu’il reprend les grandes lignes de l’argumentaire du "Collectif National Justice pour les Harkis » qu’elle soutient.
(Le préfet CEAUX nous informe qu’il a déjà en sa possession le rapport du collectif Justice pour les Harkis.)
Elle conclut en soulignant le manque de délais accordés au GTH pour produire des propositions de manière sérieuse.
(Nous n’avons pas été destinataires du rapport de cette dame.)
Mme Soraya NAHAL interroge le préfet CEAUX sur le « formalisme » du GTH :
S. NAHAL : « Pourquoi avoir donné le nom « GT » au groupe de travail ? Pourquoi ne pas avoir choisi une dénomination plus explicite ? »
Le préfet CEAUX : « par simple commodité. »
S. NAHAL : « Pourquoi n’a-t-on pas de compte rendus officiels des réunions du GTH (dans un souci de transparence) ? Pourquoi les propositions des associations harkies ne sont-elles pas portées à la connaissance du public via internet ? »
Le préfet CEAUX : « C’est volontaire. Les compte rendus pourraient être repris, déformés et circuler ainsi sur le net. Les débats sont néanmoins enregistrés. Ce n’est pas le rôle de l’administration de diffuser les propositions des associations. »
Soraya NAHAL : « pourquoi le GTH ne va-t-il pas à la rencontre des associations à travers la France ? »
Le préfet CEAUX : « le GTH n’a pas vocation à se déplacer partout en France. Cependant nous sommes allés écouter les principaux représentants associatifs en régions. D’autre part, nous avons auditionné, le 22 février 2018, tous les représentants associatifs qui avaient souhaité siéger au sein du GTH mais dont les noms n’avaient pas été retenus. Cela a permis de donner la parole au plus grand nombre.
Je rappelle ici que le GTH est une instance de réflexion et de concertation, mais pas une assemblée délibérative. Il n’y a pas de vote ici ! »
S. NAHAL : « pourquoi les suppléants participent-ils aux réunions du GTH alors que les titulaires sont présents ? Est-il possible de faire un travail sérieux avec 20 personnes autour de la table (partie harkie), ne serait-ce que par rapport aux temps de parole qui sont raccourcis d’autant pour chacun, les suppléants étant libres de s’exprimer au même titre que les titulaires ? Pourquoi a-t-on constitué un groupe de titulaires et un groupe de suppléants si tous participent de la même manière ? »
Le préfet CEAUX : « même à 20 personnes, il est possible de faire un travail efficace. Si les titulaires sont d’accord pour convier les suppléants ainsi qu’ils le souhaitent, je ne vois aucune raison de m’y opposer. »
Soraya NAHAL : « pourquoi le calendrier de la mission est-il aussi court ? »
Le préfet CEAUX : « c’est la volonté du gouvernement d’aller vite, afin d’apporter rapidement une réponse concrète aux plus anciens. La séance du 22 mars a été reportée 2 fois (grèves SNCF) et nous avons déjà pris un retard d’un mois. La remise du rapport au Président de la République est prévue la première quinzaine de juin. De nombreux rapports sur la situation des Harkis et de leurs familles ont déjà été réalisés et nous ont permis d’enrichir nos travaux sur les volets mémoire et réparation.
Normalement, notre rapport officiel sera prêt le 16 mai. »
(S’agissant du calendrier, nous aurons une réunion le 16 mai, puis une autre le 31 mai.)
M. CHASSARD : estime que les réunions du GTH ont fourni un travail de qualité.
M. MESTAR : ne partage pas la position de Mme NAHAL sur le rôle des suppléants. M. MESTAR estime que leur présence est utile au groupe, qu’il n’y a pas lieu de les en écarter.
M. DJEBLABLA : nous lit la copie d’une lettre de M. GUELLATI. L’original de cette lettre a été envoyé à l’Élysée. M. GUELLATI a rappelé les nombreuses discriminations subies par les Harkis, la précarité dans les camps, les souffrances, et ne s’étonne pas des discours et comportements parfois virulents de certains membres du GTH, sans pour autant les excuser. Il indique que malgré les fragilités, il croit en l’avenir.
Le préfet CEAUX : « il faut faire preuve de résilience. Je fais moi-même preuve de résilience et j’invite chacun à en faire autant. Nous devons avancer. »
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Échanges entre les membres du GTH (partie harkie) et les représentants de l’État. Questions / réponses.
Le préfet CEAUX nous informe qu’un représentant du Cabinet du Premier Ministre est présent ce jour.
M. LABIDI : souligne que les Harkis ont subi de nombreux préjudices et nous fait part de son évaluation. Il cite, entre autres, des atteintes à l’intégrité subies par les Harkis et leurs familles, la perte de biens immobiliers dont la valeur moyenne se situe autour de 250 000 € ; une aide à la réinstallation des Harkis devrait être de l’ordre de 50 000 € ; les retraites du combattant devraient être versées avec effet rétroactif, avec un complément allant de 10 000 € à 30 000 € ; pour la 2ème génération, la réparation du préjudice scolaire : 5 000 € à 10 000 €, etc…
Le préfet CEAUX : signale que la réunion va bientôt se terminer et organise les dernières prises de parole.
Y. VION : « j’ai une question pour le Premier Ministre puisque son représentant est parmi nous aujourd’hui : serait-il possible d’instaurer un moratoire des dettes contractées par les Harkis et enfants de Harkis jusqu’au 31 décembre 2018 ainsi que pour les poursuites administratives et fiscales (les poursuites pénales étant bien évidemment exclues), ainsi que cela avait été fait pour nos amis Pieds-Noirs ? Ceci permettrait une suspension immédiate de toute poursuite à l’égard des Harkis et enfants de Harkis en grande difficulté, certains sur le point de se faire expulser de leur domicile, suite à des accidents de la vie (divorces, chômage, maladie, handicap, etc…)
Cab. PM : « le moratoire n’a été possible pour les PN que dans le cadre des lois de réinstallation. Il n’est donc pas possible d’instaurer un moratoire aujourd’hui, 56 ans après… »
M. CHASSARD : précise que la loi sur la sauvegarde du toit familial n’ayant pas été abrogée, il est toujours possible de l’activer, mais seulement pour la 1ère génération. Les enfants de Harkis n’entrent pas dans le cadre du bénéfice de cette loi.
M. BADI : « Pourquoi cela ? L’art. 44 de la loi du 30 décembre 1986 a bénéficié aux enfants de Pieds-Noirs qui ont repris l’exploitation de leur père… »
Cite : Loi n° 86-1318 du 30 décembre 1986 de finances rectificative pour 1986
- Article 44
• Modifié par Ordonnance n°2011-1895 du 19 décembre 2011 - art. 3
sur l’aide à la réinstallation et à l’effacement des dettes.
16 h 15 : synthèse des échanges par le rapporteur et le président.
16 h 30 : fin de la réunion.
ANNEXES :
Projet de long métrage de Mme GUEBLI.
Note d’intention de la productrice accompagnée du synopsis.
(cliquer sur l'image)
Publié le 1er mai 2018
COMMUNIQUÉ DU CNLH
Le CNLH dénonce la publication anonyme
parue sur le site HARKIS DORDOGNE le 25 avril 2018
intitulée :
« Compte rendu Groupe de Travail Harkis réunion du 11 avril 2018.
Rédigé par Groupe de Travail Harki et publié depuis Overblog
Groupe de Travail Harki
Réunion du 11 avril 2018 – titulaires et suppléants.
295 rue St Jacques PARIS 75
Sous la présidence de M. le Préfet Dominique CEAUX
Initialement prévue le 6 avril 2018, reportée pour cause de grève. »
(http://www.harkisdordogne.com/2018/04/groupe-de-travail-harkis-reunion-du-10-avril-2018.html)
En effet, les propos relatés dans cette publication sont déformés. Certains sont même totalement mensongers et portent atteinte à l’image du CNLH.
Une enquête est en cours pour démasquer le ou les auteurs malveillants de cette œuvre de médisance et de calomnie, visant à porter atteinte à l’honneur et à la considération des membres du CNLH.
Nul doute que cet acte de dénigrement indigne a pour but de discréditer le CNLH pour promouvoir le projet minimaliste présenté par Mme DRISS qui propose, entre autres :
« « « une somme forfaitaire de 25 000 € allouée au Harki (ou aux ayants droit) au titre de la réparation pour les biens perdus en Algérie et 50 000 € par enfant au titre de la réparation pour « l’apartheid ignoble qui ne disait pas son nom, du traumatisme subi et avéré », tout en fixant des critères d’exclusion (date de naissance)… Le tout assorti d’un « échéancier pluriannuel »… » » »
Projet critiquable en tous points dont certains membres du GTH ont demandé le retrait immédiat, il va sans dire. D’autres se sont purement et simplement abstenus.
Nous invitons toutes celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait à prendre connaissance des propositions du CNLH et à comparer les différents projets existants. Le CNLH porte haut et fort ses revendications et n’hésite pas à signer ses publications, contrairement à d’autres dont le courage n’égale que leur lâcheté et leur inconséquence !!!
Nous pourrions voir cela comme la tentative maladroite d’une ou plusieurs personnes cherchant à utiliser la composante Harkie comme un tremplin pour asseoir des ambitions personnelles, mais nous voyons surtout, à travers ce projet incohérent, une insulte à la mémoire de nos anciens et de nos martyrs ; à l’endroit de toutes celles et ceux qui éprouvent encore une souffrance incommensurable ; une atteinte profonde à la dignité, à l’honneur !
Le CNLH
RAPPEL DE LA LOI :
Diffamation publique
La diffamation publique est une diffamation qui peut être entendue ou lue par un public étranger à l'auteur des faits à et sa victime. C'est le cas de propos prononcés en pleine rue, publiée dans un journal ou sur un site internet. Les propos tenus sur un réseau social peuvent aussi être considérés comme une diffamation publique. Selon le verrouillage choisi par le détenteur du compte, les propos tenus peuvent être accessibles à tout internaute ou à un cercle plus ou moins restreint d'"amis".
Si les propos tenus sont diffusés sur un compte accessible à tous, il s'agit d'une diffamation publique.
Le fait qu'une diffamation ait été prononcée dans un lieu fermé n'en fait pas forcément une diffamation non publique. Des propos criés dans une cour d'immeuble, parce qu'ils peuvent être entendus par tous les occupants (qui ne se connaissent pas forcément) et leurs invités, constituent une diffamation publique.
La diffamation publique est punissable par une amende de 12 000 €.
(Source : service-public.fr)
Publié le 27/04/2018.
RÉUNION DU GTH DU 26 AVRIL 2018
À PARIS, HOTEL NATIONAL DES INVALIDES
______________
Un compte rendu de cette réunion sera communiqué prochainement sur notre site CNLH.fr.
En attendant, nous souhaitons porter à la connaissance de toutes et de tous
les propositions du CNLH pour "la Reconnaissance, la Réparation et la Mémoire" des Harkis et de leurs familles. Nous avons remis notre rapport ce jour, le 26.04.2018, au Préfet CEAUX. Un exemplaire a été distribué à chaque membre du groupe de travail Harki.
Nous vous en souhaitons une bonne lecture.
NOUS TENONS À REMERCIER CHALEUREUSEMENT ICI TOUTES CELLES ET CEUX QUI NOUS ONT APPORTÉ LEUR AIMABLE SOUTIEN ET LEUR PRÉCIEUSE COLLABORATION POUR ENRICHIR NOTRE RÉFLEXION.
N'hésitez pas à nous communiquer vos avis et commentaires, notre présent rapport étant un document de base pouvant être enrichi à la lumière des informations, témoignages, archives et écrits que nous serions susceptibles de recueillir ultérieurement.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers frères et soeurs Harkis, nous comptons sur votre soutien pour la dignité, la Justice et l'honneur. Il est temps que nos souffrances soient reconnues,
56 ans d'attente à présent...
HONNEUR AUX HARKIS, SOLDATS DE LA FRANCE !
- - - Le CNLH - - -
Ces propositions sont celles du CNLH. Elles seront examinées par les représentants de l'État au même titre que toutes les autres propositions qui ont été remises au Préfet CEAUX. Nous rappelons ici qu'une proposition ne saurait constituer qu'un avis, que les membres du GTH ne siègent ici qu'à titre CONSULTATIF et non décisionnaire. Le présent rapport ne saurait engager que son auteur, c'est à dire : le Comité National de Liaison des Harkis.
Publié le 13.04.2018
COMMUNIQUÉ DU CNLH
BREF COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DU GTH
DU 11 AVRIL 2018 À L’ONAC-VG À PARIS
Le 11 avril 2018, le groupe de travail Harkis (titulaires et suppléants) s’est réuni autour du préfet CEAUX à Paris.
Déroulé de la réunion, suivant l’ordre du jour :
Matinée :
Ouverture de la réunion par le préfet CEAUX.
-bilan des dispositifs existants en faveur des Harkis, sur les volets mémoire et reconnaissance.
Mesures existantes et à venir,
. le rapporteur Simon CHASSARD rappelle les dates officielles d’hommage aux Harkis (25 septembre, 5 décembre).
. Boaza GASMI propose la date du 12 mai (en référence aux télégrammes de Louis Joxe et de Pierre Messmer) comme date de commémoration officielle, la date du 25 septembre ne correspondant à aucun fait marquant dans l’histoire des Harkis. (Par contre, la date du 12 mai évoque un fait précis, celui de l’abandon des Harkis. )
. Le préfet CEAUX indique que les dates du 25 septembre et du 5 décembre sont des dates officiellement reconnues par l’État et commémorées depuis plusieurs années à présent ; qu’il convient de ne pas se focaliser sur ces dates mémorielles et qu’il est tout à fait possible pour les associations, de commémorer la date du 12 mai si elles le souhaitent.
. M. CHASSARD évoque le mémorial du Quai Branly : un groupe de travail, présidé par Mme ACHARY, œuvre actuellement à la mise en valeur et à la sanctuarisation des lieux, afin qu’ils soient plus propices au recueillement. La partie architecturale et ornementale sera nettement améliorée.
. Le rapporteur rappelle également le recueil de témoignages d’anciens Harkis (actuellement une centaine). Ces témoignages seront valorisés (journées d’études et de valorisation des archives). Les personnes de la 2ème génération seront également appelées à témoigner dans le cadre de leurs parcours spécifiques (camps, hameaux de forestage, etc…).
. M. Rachid DRIDI rappelle que les enfants de Harkis ont été privés de liberté, de culture, de réussite, du vivre ensemble, de leur propre histoire. Les enfants de Harkis doivent s’approprier leur propre histoire, la transmettre eux-mêmes. Il devraient en ce sens obtenir des nominations dans les ONAC car il existe un véritable vide entre les pouvoirs publics et les Harkis, exclus de tout. « Nous sommes des français à part entière. Nous revendiquons l’égalité. Nous devons être les propres acteurs de notre histoire ».
. Mme ACHARY indique que ces témoignages seront recueillis par l’ONAC, via un protocole précis, car ils auront vocation à être utilisés dans le cadre de la recherche historique, des séminaires, des colloques, des reportages audio-visuels, etc…
. Mme ACHARY nous informe d’autre part que le CNRS a créé un groupe de recherche sur la situation individuelle et collective des Harkis et enfants de Harkis, pour étudier, en liaison avec des psychiatres et autres spécialistes, les conséquences morales et psychiques du drame, les traumatismes, leur évolution au fil du temps, etc…
. M. CHASSARD poursuit son exposé sur le volet mémoriel et les mesures en cours :
- installation de plaques mémorielles, plaques restant encore à poser, une liste a été établie ;
- travaux d’identification des lieux d’inhumation, non encore sanctuarisés : 56 ans après, nous n’avons pas encore réussi à définir tous les lieux où furent inhumés les corps. (À Bourg-Lastic, 11 corps d’enfants décédés en hiver 1962 ont été inhumés dans un terrain militaire entretenu par une association Harkie ; à Rivesaltes, des études ont été faites. On a commencé à retrouver des corps, généralement d’enfants très jeunes ou de nourrissons ; des mesures ont été prises en vue de la sanctuarisation et de l’identification des lieux ; les familles pourront s’y recueillir. À St-Maurice l’Ardoise, un lieu de mémoire va voir le jour (projet en cours) ; des travaux d’identification de lieux d’inhumation y ont également lieu.) ;
- entretien des tombes des Harkis morts pour la France : pérénité des monuments funéraires ;
- identification des lieux de mémoire : à Ongles et à Rivesaltes des projets sont en train de naître. Idem à St-Maurice l’Ardoise, Bias, Jouques ; ces projets seront encouragés et soutenus ;
- projet de création d’un mémorial Harki par l’État (ou mise en réseau des lieux de mémoire existants répartis sur tout le territoire pour faciliter la proximité, l’accès géographique à tous) ;
- au titre de la transmission de la mémoire : expositions de l’ONAC, valorisation de la mémoire combattante ;
- manuels scolaires : chapitres dédiés ;
- programmes scolaires : à améliorer.
Auditions :
- M. Jean-Baptiste FAIVRE, et M. Louis RACINE, du Ministère des Affaires Étrangères ;
Le GTH a souhaité entendre les représentants du Quai d’Orsay sur les questions suivantes :
. circulation France-Algérie et Algérie-France : situation des personnes souhaitant rendre visite à leurs familles ; inhumations, visas, situation des Harkis restés en Algérie désirant séjourner provisoirement ou durablement en France ;
. relations diplomatiques entre les deux pays ;
Le MAE rappelle qu’il n’est pas de son ressort d’intervenir dans les affaires franco-françaises, qu’il n’a donc pas lieu d’intervenir dans le cadre du GTH.
Cependant, les représentants du MAE nous rappellent la ligne que s’est fixée le Président de la République :
Au titre des relations franco-algériennes :
- créer une relation équilibrée et forte entre la France et l’Algérie, qui est un partenaire incontournable ;
- accompagner l’Algérie sur le plan économique, social et dans le domaine de la jeunesse ;
- l’Algérie doit être un grand pays qui rayonne sur la Méditerranée.
Au titre de la mémoire :
- avancer de manière apaisée dans le dialogue ;
- avancer sur la mémoire dans les deux sens, sans concurrence ni conflit mémoriel ;
- faire des gestes symboliques : échanges d’archives entre historiens, restitution des crânes algériens ;
- regarder ensemble les problèmes, de manière apaisée, avancer ensemble, étape par étape ;
Au titre de la circulation des personnes :
- M. MACRON a demandé à M. BOUTEFLIKA la possibilité pour ceux qui sont nés en Algérie de pouvoir y revenir, quelle que soit leur histoire ;
Le MAE nous rappelle la volonté du Président de la République d’avancer sur la question mémorielle de manière efficace et constructive, et de faire avancer les relations entre les deux pays.
Le Préfet CEAUX rappelle que le GTH est franco-français et n’a pas vocation à s’immiscer dans les discussions entre les deux pays souverains. Le GTH peut, en outre, comme c’est le cas aujourd’hui dans la présente réunion, s’informer auprès de nos représentants du Quai d’Orsay pour connaître la position des ministères.
Après-midi :
- Ouverture de la réunion par le préfet CEAUX :
. prochaines réunions du GTH : 26 avril, 16 mai, 31 mai (dernière réunion).
. Affaire Richard FERRAND : propos démentis par Richard FERRAND qui n’aurait pas employé le mot « Harki » tel que rapporté par l’Express.
. Sur ce point, le CNLH reste dubitatif en ce sens que l’affaire n’a pas été portée devant les tribunaux, M. FERRAND n’ayant pas attaqué l’Express ce qui serait davantage un témoignage de bonne foi émanant de sa part.
- Présentation des propositions des membres associatifs au titre de la réparation ;
Les seules propositions soumises ce jour au préfet CEAUX sont celles de Mme DRISS.
Or, les propositions attendues par le préfet CEAUX étaient censées avoir fait l’objet, la veille (10 avril), d’un consensus entre tous les titulaires et suppléants du GTH, lors d’une réunion qui était prévue à cet effet. Mais le débat n’a pas eu lieu, en raison de plusieurs absences (billets de train réservés par l’administration n’ayant pas permis à tous – soit d’arriver à l’heure, soit d’être présent - à la réunion du 10 avril).
Malgré tout, Mme DRISS s’est empressée de prendre l’initiative d’organiser « un vote » ce jour-là, malgré les absences, arguant que le quorum était atteint pour statuer, se permettant à ce titre, de parler au nom du groupe !
Ci-après, extrait du document que Mme DRISS a remis aux personnes présentes à la réunion du 10 avril 2018, ayant fait l’objet dudit vote :
Lors de la réunion du 11 avril, le chiffrage annoncé par Mme DRISS avait curieusement changé...
Mme DRISS nous lit son rapport :
(…)
- au titre du préjudice moral et physique extrême : 160 000 € par personne pour les Harkis ou leurs ayants droits.
(au lieu de 100 000 € la veille !!!)
- au titre du préjudice moral, physique, du traumatisme, pour tous les enfants de Harkis, nés jusqu’en 1975, sans distinction, suivant le principe d’égalité : 50 000 € (au lieu de 30 000 € la veille !!!)
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Mme DRISS estime par ailleurs que son projet a été voté à la majorité (sic ! seules 9 personnes auraient signé « POUR », dans ce simulacre de vote !!!). Elle en remet un exemplaire au préfet CEAUX.
(Certains signataire par ailleurs sont revenus a posteriori sur ce vote qui n’aurait jamais dû avoir lieu !!!)
TOLLÉ DANS LA SALLE…
M. Boaza GASMI qui n’était pas présent la veille, s’indigne de la tournure que prennent les choses :
« On vend la communauté aux enchères !!! Nous ne sommes pas d’accord avec ça !!! Les billets de train que vous nous avez envoyés nous ont fait arriver trop tard à Paris, nous n’avons pas pu participer à la réunion qui s’est tenue hier ! Ce que fait Mme DRISS est totalement incorrect. Je ne me reconnais pas dans ces propositions !!! M. le préfet, je vous soumettrai nos propositions lors de la prochaine réunion, qui vont dans le sens de l’intérêt général. Je ne veux pas trahir ma communauté !!! J’afficherai sur internet toutes ces choses qui vont à l’encontre des intérêts des Harkis et de leurs familles. Je publierai les propositions du CNLH sur internet. S’il faut dévoiler, je dévoilerai tout ! Car je ne cautionne absolument pas les propositions de Mme DRISS. »
M. Mohamed BADI prend ensuite la parole, pour rappeler une fois de plus toutes les anomalies qui ne nous permettent pas de travailler d’une manière sereine et cohérente au sein du GTH :
- absence cruciale de moyens (seuls les frais de train et de repas sont pris en charge, et uniquement pour les réunions plénières du GTH à Paris) ; impossibilité d’aller à la rencontre des nôtres en régions (pour confronter nos propositions aux leurs, recueillir les doléances, etc..) ; impossibilité d’organiser des réunions avec les autres associations ;
- déplacements du préfet CEAUX en régions, sans que nous soient donnés les moyens d’y participer aussi alors que nous sommes censés être un groupe, « travailler ensemble, unis » (propos tenus par Mme la Secrétaire d’État Geneviève DARRIEUSSECQ le 23 janvier 2018) ; aucun retour sur ces déplacements, pas de compte rendus ;
- ordre du jour à l’initiative du préfet, nous n’y sommes pas associés ;
- auditions refusées (experts en évaluation des préjudices, psychiatres, magistrats, etc…) ; tri sélectif par le préfet ;
- groupe de travail HARKI avec à sa tête aucun Harki !
- aucune publication sur le Journal Officiel concernant le GTH ;
- jamais de compte rendus officiels de l’administration ;
etc…
La publication anonyme parue dans « harkisdordogne.com », que nous condamnons, est mensongère. NON, tout ne va pas bien Madame la Marquise !!!
C’est pourquoi, nous estimons être dans l’impossibilité de fournir des conclusions ce jour. Nous ne pouvons prétendre pouvoir faire en deux mois, et sans aucun moyen, ce qui n’a pas été fait en 56 ans. Les préjudices sont trop nombreux, trop graves et requièrent à ce titre la présence d’experts. Qui peut en effet, et sans se tromper, au sein de ce GTH, mettre un chiffre à côté de chaque ligne ?
QUESTION POUR UN CHAMPION : QUEL EST LE PRIX À PAYER POUR LES PRÉJUDICES SUIVANTS ? :
Harkis, victimes de :
- Violations :
des accords d’Évian,
de la Convention de Genève,
des Droits de l’Homme,
de la Constitution,
des règles de guerre,
du code pénal, etc…
- Démobilisation, désarmement, abandon, malgré les représailles prévisibles ; absence de mesures de protection pour les populations menacées et persécutées
- Persécutions de masse
- Tortures, crimes, emprisonnements
- Exactions, viols, pillages, enlèvements
- Exil forcé
- Spoliations financières, mobilières et immobilières
- Préjudice porté à la vie
- Préjudice porté à l’intégrité corporelle et à la santé,
- Préjudice porté à la liberté, à l’honneur
- Préjudice porté aux intérêts professionnels
- Préjudice porté à l’instruction et à la formation professionnelle
- Préjudice d’attente et d’angoisse
- Préjudice de mort imminente
- Discriminations, humiliations, juridictions d’exception
- Isolement géographique, économique et sociale, exclusion de toute citoyenneté
- réduction de l’espérance de vie
- Mise sous tutelle et détournements des prestations sociales et de subsistance par le ministère des rapatriés (jadis le BIAC, Bureau des Indigènes et des Affaires Civiles, FSIRAN Fonds pour les Souches Islamiques Rapatriées d’Afrique du Nord) usant de son statut de « personne morale »
« L’État français, déclare le chef du SFIM (service français d’Indochine et musulmans) prenant totalement en charge ces musulmans et leurs familles, (logement, nourriture, soins, etc.) il ne paraissait pas nécessaire ni opportun de leur verser les sommes relativement importantes que, dans leur imprévoyance bien connue, ils auraient risqué de gaspiller inutilement » (cf. Lettre du chef du SFIM à la Cour des Comptes).(cf. Michel ROUX, Les Harkis, ces oubliés de l’Histoire).
- Tous préjudices cités dans « la nomenclature Dintilhac » :
(Voir : https://jmp-avocat-indemnisation.fr/les-prejudices-corporels.html)
Nous ne comprenons pas pourquoi l’audience de personnalités qualifiées à ce titre nous a été refusée !!!
Autres auditions :
- Le Colonel Christian NIELLY, Conseiller militaire à la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur ;
. nous explique les conditions d’attribution des différentes distinctions honorifiques, le fonctionnement de la Grande Chancellerie, et répond aux questions de l’assemblée.
- M. Olivier HENNO, Sénateur du Nord (59)
. se présente au GTH ; a été nommé pour siéger au GTH avec nous ; évoque l’injure faite par M. Richard FERRAND à l’égard des Harkis dans le journal l’Express ; nous signale que M. FERRAND a fait un démenti, il n’aurait jamais utilisé le terme « HARKI » contrairement à ce qui a été rapporté dans l’Express.
Conclusion de la réunion par le Préfet CEAUX :
- les propositions chiffrées de Mme DRISS seront étudiées. Une évaluation du coût de ces propositions sera établie ;
- les propositions qui seront faites prochainement par le CNLH seront étudiées de la même manière ;
- les frais de déplacement en régions ne peuvent pas être pris en charge ;
- il ne sera pas question d’auditionner des experts, des psychiatres ou des magistrats ;
FIN DE LA RÉUNION.
CONCLUSION DU CNLH :
Nous ne connaissons pas les motivations réelles de Mme DRISS dans sa précipitation à remettre un document chiffré ce jour, qui manifestement, souffre de carences et d’erreurs que nous ne saurions cautionner. Mme DRISS semble avoir confondu vitesse et précipitation.
Nous avons par ailleurs pris connaissance d’une autre étude, autrement plus intéressante que celle de Mme DRISS, celle rédigée par le Collectif National JUSTICE POUR LES HARKIS dont le travail est d’une très grande qualité.
Nous tenons à le souligner ici et à féliciter toutes celles et ceux qui ont collaboré à l’élaboration de ce rapport précis et bien circonstancié qui rejoint sur de nombreux points le projet du Comité National de Liaison des Harkis, plus ambitieux cependant sur tous les volets : reconnaissance, réparation et mémoire.
S’agissant de notre propre rapport, il sera remis au préfet CEAUX lors de la prochaine réunion du GTH, fixée au 26 avril prochain. Il sera précisé dans ce rapport que nous n’avons pas disposé des moyens requis pour mener nos travaux comme nous le souhaitions, que le groupe de travail n’a pas été un groupe réellement homogène, que ses membres n’ont jamais réellement travaillé «ensemble, unis ». Qu’on ne saurait « clore définitivement » le dossier Harkis sur la base de ces travaux incomplets. Qu’il nous revient malgré tout d’établir des propositions, et celles que nous présenterons auront été, à notre sens, les plus justes possibles, allant dans l’intérêt des Harkis et de leurs familles.
Nous en informerons les députés respectifs en charge de la commission Défense.
COMMUNIQUÉ DU CNLH
- Le 4 avril 2018 -
Chers compatriotes, Chers Amis,
Nous remercions vivement toutes celles et ceux qui nous soutiennent et nous apportent leurs réflexions.
Toutefois, nous comprenons bien les inquiétudes et le mécontentement de celles et ceux qui se posent des questions.
56 ans que ça dure et toujours rien pour les Harkis !!! La reconnaissance n'est toujours pas inscrite dans le marbre de la loi, la réparation n'a été qu'une suite de mesurettes inadéquates, quant à la mémoire, si certaines actions voient le jour, le plus gros reste à faire.
C'est pourquoi nous tenons à faire le point à la date d'aujourd'hui en ce qui concerne notre groupe de travail :
Toutes les discussions qui ont eu lieu autour du préfet CEAUX à Paris jusqu'à présent, avec le GTH, n'ont engagé que leurs auteurs ; il ne faut pas confondre "dialogue" et "conclusions" !
Aucune proposition commune et concrète n'a, à ce jour, été déposée entre les mains du Préfet CEAUX, président du GTH.
Chacun a exposé sa manière de voir les choses et ce n'est pas fini.
Chacun est libre de soumettre ses réflexions ou ses propositions.
Mais le résultat final devra bien entendu être le fruit d'une concertation avec l'ensemble des présidents d'associations harkies réparties sur tout le territoire, démocratie participative oblige !
Or, les moyens nécessaires, que nous avons demandés à l’État, via le Préfet CEAUX, pour exécuter ce travail, ne nous ont pas été accordés. Nous soulèverons donc à nouveau ce problème récurrent lors de notre prochaine réunion à Paris*.
C'est pourquoi nous sommes dans l'impossibilité, à ce jour, de remettre toute conclusion ou rapport au préfet CEAUX malgré sa demande insistante, car il va de soi que nous ne pouvons pas établir un rapport sur la base d'un travail inachevé. Les débats par conséquent restent ouverts et toutes les associations ou personnes qui ont des revendications et propositions à formuler peuvent encore le faire, de manière constructive, voire même être auditionnées par le GTH à Paris.
Nous vous invitons à vous rapprocher de nous si besoin.
Le GTH a d'ores-et-déjà auditionné un certain nombre de personnes à Paris et le préfet CEAUX a également pu rencontrer certaines associations en régions.
Malheureusement, nous n'avons pas eu la possibilité d'assister à toutes ces réunions en régions puisque les moyens nécessaires ne nous ont pas été accordés.
Notre travail (partie harkie) est depuis le début un véritable parcours du combattant.
S'agissant de la réparation attendue, nous avons bien précisé devant les représentants de l'État que cette réparation, sous quelque forme qu’elle prendra, devra être "à la hauteur de l'enjeu" car nous ne saurions nous contenter de mesurettes et d’effets d’annonce !!!
Il ne faut pas oublier non plus les délais très courts qui nous ont été impartis par le Président de la République pour cette mission, le but recherché étant que les plus anciens puissent profiter également de cette réparation qui leur est dûe.
Nous le redisons ici, le débat reste ouvert.
Enfin, nous avons prévu d'auditionner, dans le cadre de nos travaux, d'autres personnalités qualifiées, notamment des personnalités spécialisées dans l'évaluation des préjudices et de leur réparation (magistrats, médecins, psychiatres, etc...). Nous n'avons pas l'intention de bâcler ce travail éminemment important et lourd de conséquences pour notre communauté meurtrie !!!
Que tout le monde se rassure. C'est avec le plus grand sérieux que nous travaillons à la cause, et il n'existe aucune connivence d'aucune sorte avec les représentants de l'État.
Nous sommes d'ailleurs profondément choqués par les propos tenus par M. FERRAND dans l'Express, et attendons les excuses de ce monsieur avant d'en tirer toutes conséquences.
Meilleures salutations à tous,
Le CNLH
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*(la réunion du 6 avril étant annulée par le préfet CEAUX pour cause de grèves SNCF et d'impossibilité pour certains membres du GTH d'être présents ce jour-là.)
U R G E N T - D É M E N T I
publié le samedi 10 mars 2018
COMMUNIQUÉ DE M. BOAZA GASMI,
Président du Comité National de Liaison des Harkis
Au nom du groupe de travail, je démens formellement le communiqué de M. Malik HOUAMRIA, mis en ligne sur internet par l'association "HARKIS DORDOGNE".
La proposition faite par M. Malik HOUAMRIA dans son communiqué de presse du 8 mars n’engage que lui.
À ce jour, le groupe de travail Harkis, dans sa globalité et sa généralité, n’a remis aucune proposition. Des pourparlers sont en cours.
Prochainement, nous allons faire des propositions à cette commission représentant le Gouvernement sur la réparation matérielle, morale et mémorielle de la 1ère génération et de la 2ème génération.
Fraternellement,
Le CNLH
COMMUNIQUÉ URGENT DU CNLH / 10.11.17
RÉUNION PUBLIQUE À AGEN AVEC BOAZA GASMI
Le président du CNLH, M. Boaza GASMI, a reçu un très grand nombre de messages, d’appels et de témoignages suite à sa grève de la faim et à sa rencontre du 25 septembre dernier avec le Président de la République, à l’Élysée.
C’est pourquoi nous vous invitons à un grand rassemblement Harkis à AGEN,
le samedi 2 décembre 2017, de 14 h à 16 h
- salle « la Rotonde », stadium municipal d’AGEN -
M. Boaza GASMI vous expliquera en détail le contenu de ses différentes rencontres avec les pouvoirs publics concernant la réparation attendue et l’avenir de l’ensemble des Harkis et de leurs familles.
Madame Geneviève DARRIEUSSECQ, Secrétaire d’État aux Armées, sera invitée à prendre la parole pour vous faire part des engagements pris par M. Emmanuel MACRON en faveur du monde Harki, et vous parlera du groupe de travail que le Président de la République lui a demandé de mettre en place, composé notamment d’experts pour l’évaluation des préjudices subis, des souffrances endurées, suite au désarmement et à l’abandon des Harkis après les accords d’Évian et l’indépendance de l’Algérie.
Notez bien cette date,
Soyons nombreux pour cette réunion importante !
Merci à toutes et à tous,
Fraternellement,
Le CNLH
COMMUNIQUÉ
DE MONSIEUR BOAZA GASMI, JEUDI 2 NOVEMBRE 2017
À L’ATTENTION DE TOUS MES COMPATRIOTES HARKIS
ET DE LEURS FAMILLES
Mes Chers compatriotes Harkis,
Mesdames, Messieurs,
Mes Chers Amis,
Comme vous le savez, j’ai mené une seconde grève de la faim à BIAS avec André AZNI en septembre dernier, au pied de la stèle mémorielle de l'ancien camp de BIAS, pour interpeler le Président de la République sur l’injustice de notre sort et sur notre revendication unanime, à savoir, la réparation que nous attendons tous depuis 56 ans !!!
M. Emmanuel MACRON m’a reçu à l’Élysée le 25 septembre 2017 avec quelques membres de ma délégation, en nous laissant bon espoir puisqu’il a confirmé son accord ce jour-là pour la mise en route officielle de mon groupe de travail, conforme à la promesse du candidat MACRON qui nous a été faite le 19 avril 2017.
Ce rendez-vous présidentiel a été suivi tout récemment, le 30 octobre, d’une visite de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, Secrétaire d’État aux Armées, sur le site de l’ancien camp Harki de BIAS. Elle est venue se recueillir quelques instants devant la stèle mémorielle, puis après avoir fait le tour du camp et salué les anciens combattants, elle a souhaité me recevoir en mairie pour m’apporter des éléments de décision en ce qui concerne le futur groupe de travail que je réclame depuis des mois, et même des années.
Je l’ai donc rencontrée, avec quelques membres de ma délégation, et nous avons pu lui rappeler les différentes étapes tragiques de notre histoire, de notre drame ; nous lui avons présenté quelques photographies immortalisant nos conditions de vie indignes dans les camps, hommes, femmes, enfants, relégués derrière des barbelés, privés de tout !
J’ai tenu à vous adresser ce message aujourd’hui, mes Chers Compatriotes, parce que la situation est grave et urgente.
Parce que vous avez besoin de savoir, je reçois de nombreux appels, et moi j’ai besoin aussi de vous dire comment les choses évoluent, parce que c’est notre histoire commune, et c’est au nom de l’intérêt général que je me bats sans relâche.
Je viens vers vous parce que tout doit être dit. Il n’y aura pas de catimini, pas de tromperie, pas de dissimulation, non, rien que de l’action et de la transparence, de l’honnêteté et de l’honneur.
Parce que, en homme libre, je préfère mourir debout que vivre à genoux !!!
Oui, notre combat est difficile. Mais ceux qui ont eu la force et la chance de survivre à ce drame, à l’exil, à la relégation indigne dans les camps, qui n’ont connu qu’indifférence et ingratitude, qui sont toujours en quête d’identité, de justice et de dignité, ceux-là doivent se lever pour réveiller les consciences.
Car nous sommes les témoins gênants, les révélateurs d’une histoire qui n’a jamais su dire son nom, au pays des droits de l’Homme… Cette France, indifférente à l’appel de ses enfants blessés dans la chair et dans l’âme, restés fidèles au drapeau tricolore, assoiffés de Patrie et d’existence. Souffrance et humiliation, c’est tout ce que la France nous a réservé. Et elle continue sur ce chemin là, celui de l’indifférence et du mépris, tandis que nos anciens meurent les uns après les autres, le drapeau dans une main, leurs espoirs dans l’autre. Conduite indigne d’une grande Nation. Quelle honte !
Mes Chers Compatriotes, j’ai constitué un groupe de travail Harki compétent et représentatif des quatre coins de France, pour travailler sur la question urgente de la réparation. De ce groupe, j’en réponds comme de moi-même. Mais Madame la ministre vient de nous annoncer que ce groupe dont je suis l’initiateur sera finalement réduit, parce que « 17 c’est trop » – paraît-il – « pour travailler correctement » ! Mais pire encore, ce groupe de travail Harkis ne sera pas dirigé par des Harkis mais par des personnes choisies et nommées par Madame la ministre ! « C’est moi qui décide Monsieur GASMI, non vous… » m’a-t-elle lancé à plusieurs reprises !!!
Voilà où nous en sommes aujourd’hui, mes Chers Compatriotes, nous en sommes toujours à nous demander quelles sont les raisons et les forces qui s’acharnent depuis plus de 56 ans à casser tout mouvement, tout élan associatif naissant, prometteur et déterminé en faveur des Harkis ??? Pourquoi cet entêtement récurrent des pouvoirs publics à vouloir conserver le contrôle social, historique, politique, économique de la minorité Harkie en France, les diverses parades mises en œuvre depuis des années pour dévoyer inévitablement toute action constructive, contrarier toute tentative de faire émerger un mouvement associatif dense et structuré capable d’investir l’espace social, politique et institutionnel ???
Force est de constater que c’est dans la précarité, le malaise et le désarroi psychologique que la France a décidé de nous maintenir, en étouffant notre histoire, notre tragédie. En nous empêchant de prendre part aux projets, arbitrages et décisions nous concernant. En nous attribuant toujours une tutelle, en nous privant de nos libertés les plus élémentaires…
Nous demandons au Président de la République et aux hommes politiques dignes de ce nom de mettre un terme à ces mœurs d’un autre temps en acceptant de mettre en évidence les capacités, les compétences et les talents dont nous disposons pour construire cette participation effective qui sera la nôtre, sans tutelle, sans mise sous perfusion, car la participation est, selon nous, la forme la plus achevée de la citoyenneté. C’est à travers cette participation que nous pourrons mettre en lumière les besoins et les attentes de notre minorité silencieuse, et parvenir à une réparation morale, pécuniaire et matérielle en combattant les réalités discriminatoires et racistes.
Je lance personnellement un ardent appel au Président de la République pour lui demander d’agir sans délai en faveur du monde Harki, si douloureusement frappé par l’Histoire, population dont j’atteste l’adhésion profonde aux valeurs de la République et l’attachement à la Patrie. C’est un appel à la reconnaissance d’une communauté citoyenne de la France depuis presque deux siècles dont les pères, les grand-pères et les aïeux ont généreusement versé leur sang pour le droit, la liberté et l’indépendance de la France. C’est un appel pour la reconnaissance et la réparation de cette tragédie subie par notre minorité profondément française, à la suite des accords d’Évian.
Je lance personnellement un ardent appel à tous les Harkis et leurs familles, à soutenir mon action, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Soyez nombreux, mobilisez-vous, venez à ma rencontre, apportez vos témoignages, vos archives, ensemble soyons plus forts !
J’ai besoin de mon groupe de travail pour avancer, j’ai besoin de vous pour nous soutenir, c’est pour vous Harkis, que nous nous battons, pour vos droits, pour votre dignité, pour votre avenir et pour l’avenir des générations suivantes, pour le respect de la Mémoire de nos disparus, de notre tragédie, de nos souffrances endurées…
Je vais donc insister à nouveau auprès des pouvoirs publics, en particulier auprès de M. MACRON et de Mme DARRIEUSSECQ, pour qu’ils nous accordent l’insigne honneur, à mon groupe et à moi-même, de travailler librement, dignement et en toute autonomie, de concert avec les hautes autorités concernées, à l’aboutissement d’un dossier que nous connaissons parfaitement bien, sur lequel il est temps de conclure une bonne fois pour toutes.
Je vous tiendrai au courant, mes Chers Compatriotes, de la suite qui me sera donnée, et ensemble, nous en tirerons des conséquences.
Je compte sur vous,
Merci à tous et à toutes.
Boaza GASMI,
Président du Comité National de Liaison des Harkis
cnlh.contact@gmail.com